Actus Blu-Ray/DVD « The Big Short. Le casse du siècle » : au cœur des manipulations fiancières en DTS-X

Note artistique : (4/5)

Synopsis

À Wall Street, en 2005, profitant de l’aveuglement généralisé des grosses banques, des medias et du gouvernement, quatre outsiders anticipent l’explosion de la bulle financière et mettent au point… le casse du siècle ! Michael Burry, Mark Baum, Jared Vennett et Ben Rickert : des personnages visionnaires et hors du commun qui vont parier contre les banques… et tenter de rafler la mise !

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• Titre original : The Big Short
• Support : blu-ray
• Genre : biopic, drame
• Année : 2015
• Réalisation : Adam McKay
• Casting : Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling, Brad Pitt, John Magaro, Karen Gillan, Melissa Leo, Marisa Tomei
• Durée : 2 h 10 mn 15
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,40/1
• Sous-titrage : français, danois, allemand, anglais, espagnol, italien, japonais, néerlandais, norvégien, finnois, suédois
• Pistes sonores : DTS-X anglais - DTS-X headphone anglais - Dolby Digital 5.1 français, allemand, espagnol, italien, japonais
• Bonus : En prime casting (15 mn 51 ) - Le grand saut Adam McKay (11 mn31) - Des héros atypiques les personnages du film (11 mn 28) - Le château de cartes grandeur et décadence (14 mn 01) - Souci de réalisme reconstitution d'une époque (11 mn 13) - scènes inédites : l'annonce de Vennett / Le vrai Danny Moses - version longue (0 mn 49), visite en Floride (0 mn 55), - vie de famille de Burry (0 mn 54), Burry et le syndrome d'Asperger (2 mn 59), l'attaque de Danny (0 mn 50) - DVD du film - accès BD-Live
• Éditeur : Paramount

Commentaire artistique

Raconter la crise des subprimes avec un casting haut de gamme, l’affiche est alléchante et annonce un programme spécialement prometteur. Sur l’exploration du monde de la finance, on se souvient de Wall Street (1987), de l’excellent Margin Call (2011) et du non moins brillant Le Loup de Wall Street (2013) : The Big Short est peu tout cela. En adaptant le best-seller de Michael Lewis, un ouvrage technique peu propice à la fiction, le film nous entraine dans les arcanes de la haute finance et de la crise des crédits de 2007. Tout comme dans le livre, le film s’attache à quelques figures notables de la période et choisit, pour personnaliser les rouages du système et les méandres de la spéculation, les quatre principaux bénéficiaires ayant su anticiper l’effondrement de cette bulle économique. Chacun d’eux bénéficiera d’une interprétation étoilée, très bien mise en valeur sur l’affiche, et d’un traitement stylistique personnalisé dans ce film mosaïque et protéiforme. Pour son premier film « sérieux », dont l’ironie n’est jamais éloignée, Adam McKay, d’ordinaire si étroitement associé au comique Will Ferrell, va diriger sa propre adaptation puisqu’il a signé le scénario récompensé par un Oscar. Sa réalisation exaltée multiplie les péripéties et la dramatisation de faits souvent très techniques. Conscient de cet écueil, le cinéaste n’hésite pas, avec un certain brio, à casser la linéarité de la narration (à la manière de Scorsese) en faisant participer des intervenants people chargés de nous éclairer par l’usage de la métaphore ! Malgré cette précaution, sauf à être banquier ou trader, on sera vite largué entre les CDS, les MBS et autres CDO d’autant que le film progresse à grande vitesse avec son montage hypertrophié et sa bande musicale particulièrement énergique en DTS-X ! Toute cette énergie sur l’écran est le tribut nécessaire que la fidélité des faits a dû payer au désir de dramatisation afin de transformer les énigmatiques spéculations banquières en une sorte de thriller financier. La quantité d’informations déversées à l'image et la nervosité des dialogues, au jargon spécialement abscons, génèrent un sentiment de confusion et d’incompréhension qui s’avère finalement… payant. Entre l’inconscience des clients et le cynisme des banques, on comprend mieux comment une telle bulle a pu exister et enfler. Les acteurs, méconnaissables, jouent les apprentis sorciers avec une savoureuse dérision. L’efficacité du tableau est incontestable et l’on frémit en pensant que la partie n’est peut-être pas terminée…

Commentaire technique

Copie HD à l’excellente définition, étalonnage impeccable, excellent contraste, colorimétrie réaliste, tons chauds nuancés ; mixage anglais en DTS-X, ce nouveau format sonore immersif convient parfaitement à la tonalité énergique et urbaine du film avec une musique spécialement dynamique : spatialisation vraiment omnidirectionnelle, surrounds à 360°, ambiance de bureaux ou de rues très réalistes, quelques recours efficaces au LFE.