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Actus Blu-Ray/DVD Cinema Master Class : Trois films de «jeunesse» de David Lean…

Blu ray trois films jeunesse David Lean

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

De Brève rencontre à La Route des Indes, Sir David Lean est devenu un des maitres incontestés du 7e Art. S’il doit sa notoriété publique à trois chefs-d’œuvre : Le Pont de la rivière Kwaï (1957), Lawrence d’Arabie (1962) et Le Docteur Jivago (1965), ses débuts de réalisateur sont moins connus. Après Ceux qui servent en mer, disponible dans la même collection, il adapte plusieurs grands auteurs anglais : deux des trois films restaurés en blu-ray (Heureux Mortels, L’Esprit s’amuse) sont tirés de pièces du dramaturge Noël Coward et le troisième (Les Amants passionnés) d’un roman de H. G. Wells.

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Heureux mortels : après la grande guerre, Franck Gibbons retrouve sa famille. Accompagné de sa femme et de ses enfants, le vétéran emménage dans une modeste demeure d’une banlieue populaire de Londres. Alors que les événements historiques, de l'exposition de 1924 aux obsèques du roi George V, en passant par le retour de Chamberlain, ponctuent la vie des Gibbons, les parents voient leurs enfants grandir d’un œil attendri, rempli d’amour et de bienveillance malgré leurs erreurs. Queenie, l’une de leur fille, peine à trouver sa place en travaillant dans un salon de beauté, alors que sa sœur Phyllis fugue avec un homme marié, délaissant son amour de jeunesse.

L’Esprit s’amuse : recherchant l'inspiration pour son nouveau roman, Charles Codomine organise chez lui, en présence de sa femme et de quelques amis hilares et incrédules, une séance de spiritisme menée par l'excentrique Madame Arcati. Lorsque cette dernière finit par entrer en contact avec un esprit, l'écrivain est le seul à entendre une voix venue de l'au-delà, celle de sa première femme, bien décidée à reprendre sa place dans le couple.

Les Amants passionnés : cela fait neuf ans que Mary et son riche banquier de mari Howard Justin sont en vacances dans un somptueux hôtel Suisse. Cela fait également neuf ans que Mary a vu pour la dernière fois Steven Stratton, l'amant passionné de sa jeunesse, qu'elle avait toujours refusé d'épouser. Un amour perdu qui subitement resurgit lorsque ce dernier vient occuper la chambre voisine du couple.

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  • Titre français : Heureux mortels - L’Esprit s’amuse - Les amants passionnés
  • Titre original : This Happy Breed - Blithe Spirit - The Passionate Friends
  • Support : blu-ray
  • Genre : comédie dramatique, comédie fantastique, drame
  • Année : 1944, 1945, 1949
  • Réalisateur : David Lean
  • Casting : (1) Robert Newton, Celia Johnson, Amy Veness, Alison Leggatt, Stanley Holloway, John Mills (2) Rex Harrison, Constance Cummings, Kay Hammond, Margaret Rutherford, Hugh Wakefield, Joyce Carey (3) Ann Todd, Claude Rains, Trevor Howard, Isabel Dean, Betty Ann Davies, Arthur Howard
  • Durée : 1 h 50 mn 43 - 1 h 35 mn 53 - 1 h 30 mn 49
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,37/1 (1, 2) couleurs (3) noir et blanc
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
  • Bonus : David Lean par Jean-Pierre Dionnet (10 mn 13) - présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (12 mn 43, 6 mn 54, 11 mn 51) - bande annonce de (1) et (2) (2 mn 56, 2 mn 47) - galerie de photographies (1 mn 13, 1 mn 17, 0 mn 29) - sur le film (1) la restauration (7 mn 18)
  • Éditeur : Elephant Films

Commentaire artistique

Heureux mortels Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Pour son premier film en tant qu’unique réalisateur, David Lean signe sa première adaptation d’une pièce autobiographique de Noël Coward, la chronique de deux familles londoniennes entre les deux guerres. Ce film, au succès populaire impressionnant, est photographié en Technicolor trichrome dont la palette somptueuse lui confère une esthétique mémorable. La restauration époustouflante en 2K traduit magnifiquement la photographie de Ronald Neame. Confiné le plus souvent dans le décor unique de la maison et de sa rue d’un faubourg londonien, le récit est composé de séquences, dispersées sur une durée de vingt années, égrenant les moments-clés de cette saga familiale que le montage enchaine selon une construction similaire à celle de Ceux qui servent en mer. La mise en scène, rigoureuse, joue habilement de l’espace et du placement des personnages pour structurer une narration qui annonce la réserve chère aux réalisations futures de David Lean. Les dialogues de Noël Coward sont truculents, brillants et chargés d’un humour british non exempt de critique mordante, un message bien concrétisé par la réalisation et subtilement interprété par les acteurs. En dépit de son enfermement hérité de son origine théâtrale, le film arrive à transmettre la vision plus épique d’une nation soudée en devenir, évoquée par quelques plans en extérieur, grâce à l’inégalable génie de la cinématographie de son réalisateur. David Lean sait conjuguer une optimisation technique efficiente, usage de la couleur, cadre et mouvement de caméra (de nombreux travellings arrière marquant des ruptures chronologiques), avec un sens aigu du montage, sa profession initiale, et un recourt habile aux plans allusifs (journaux, radio). Dès ce premier opus, David Lean affirme son art de l’émotion : sa saga familiale intime qui confine à l’universel séduira Mike Leigh en 1990.

L’Esprit s’amuse Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Seconde adaptation d’une pièce à succès (1997 représentations à Londres) de Noël Coward, l’histoire est basée sur un argument fantastique minimaliste qui décrit l’embarras d’un romancier lorsque s’installe dans son quotidien le spectre de sa première femme décédée ! C’est l’auteur lui-même qui écrit l’adaptation filmée par David Lean, un exemple parfait de la comédie « british » presque sans action mais aux dialogues pétillants de malice. L’humour délicieux de cette comédie impertinente teintée de sous-entendus grivois, certaines répliques seront supprimées aux USA, est magistralement servi par ses interprètes : Rex Harrison en parfait mondain, élégant et cynique et Margaret Rutherford savoureuse à souhait en médium hautement pittoresque. Les femmes sont excellemment jouées par Constance Cummings et surtout Kay Hammond aux réparties cinglantes. La mise en scène classique intègre avec habileté deux atouts techniques qui manquaient au théâtre : l’usage de l’incomparable Technicolor trichrome aux couleurs saturées et les effets spéciaux (Oscar 1947) discrets mais efficaces. Une authentique perle du cinéma britannique offerte dans une copie restaurée incroyablement belle.

Les Amants passionnés Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
De ce roman partiellement autobiographique qu’Herbert G. Wells publia en 1913, la société Cineguild Productions fera son avant-dernier film : commencé par Ronald Neame, le film sera finalement dirigé par David Lean qui modifia profondément l’histoire racontée, à l’inverse du roman, du point de vue de la femme. Le cinéaste avait déjà dirigé Brève rencontre en 1945, un autre drame romantique sur le thème de l’adultère qui avait connu le succès. Cette nouvelle incursion sentimentale n’en n’est pas moins estimable traitant le sujet avec autant de complexité psychologique tout en offrant une vision nettement plus rayonnante, le réalisateur ayant été très inspiré par la majesté et l’éclairage de ses décors naturels, le lac de Genève et les Alpes. Comment souvent chez David Lean le récit est narré par un flashback signifiant qui oppose ici le passé heureux de la romance à celui plus brutal du présent tout en décrivant la force intacte des sentiments. Le film possède une admirable photographie en noir et blanc aux éclairages savamment calculés et un trio d’acteurs absolument parfaits. Si Anne Todd, magnifiée par l’image, exprime à merveille l’ambivalence de son attitude d’amoureuse qui ne voudrait pas choisir, Claude Rains interprète le mari trompé avec une rare justesse et une subtile sensibilité. Trevor Howard, déjà au générique de Brève rencontre, prouve sa capacité à jouer les amoureux transis. Avec ce drame, David Lean affirmait ses qualités de réalisateur capable de sublimer à l’écran une histoire romanesque qu’il a su s’approprier dans une œuvre très personnelle. Malgré une fin convenue, son film possède une force émotionnelle que le temps n’a pas amoindrie.

Commentaire technique

Les Films ont été restaurés par les BFI National Archive et Granada International grâce à la fondation David Lean.

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Heureux mortels : splendide définition, Technicolor grandiose (Natalie Kalmus), tons saturés, colorimétrie somptueuse, légère granulation, défauts nettoyés ; mixage original anglais monophonique dynamique, léger grésillement
L’Esprit s’amuse : superbe définition, somptueux Technicolor (Natalie Kalmus), tons saturés, colorimétrie chatoyante, légère granulation ; mixage original anglais monophonique clair et sans défaut
Les Amants passionnés : belle définition, excellente contraste, noirs denses, échelle de gris nuancée, légère granulation, défauts disparus ; mixage anglais monophonique clair, sans saturation, affecté sporadiquement par un souffle cyclique

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb :

Heureux mortels : http://www.imdb.com/title/tt0037367/
L’Esprit s’amuse : http://www.imdb.com/title/tt0038363/
Les Amants passionnés : http://www.imdb.com/title/tt0041735/

 

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