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Le Fleuve, un chef d'œuvre de Jean Renoir en Blu-ray

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Note Artistique : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)
Note Technique : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleue (5/5)

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« Avec Les Chaussons rouges ce sont les plus beaux film en couleurs. C’était le premier film en couleurs tourné en Inde et le tout premier film en Technicolor de Renoir » Martin Scorsese

Infos

  • Titre original : The River
  • Support : blu-ray
  • Genre : chef-d’œuvre, drame
  • Année : 1951
  • Réalisateur : Jean Renoir
  • Casting : Nora Swinburne, Esmond Knight, Arthur Shields, Suprova Mukerjee, Thomas E. Breen, Patricia Walters, Radha Shri Ram, Adrienne Corri, June Hillman (narration)
  • Durée : 1 h 39 mn 05
  • Format vidéo : 4/3
  • Format ciné : 1,37/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes son : DTS-HD MA 1.0 mono anglais
  • Bonus HD : entretien avec Martin Scorsese (12 mn 41), Autour du fleuve (2008, 59 mn 39, réalisation Arnaud Mangagaran), partie DVD-ROM dirigée par Alice Vincens de l’Université de Toulouse II avec la collaboration des enseignantes Dominique Galaup-Pertusa et Isabelle Labrouillère, bande annonce (2 mn 37)
  • Éditeur : Carlotta

Synopsis

Au Bengale, le long du Gange, trois amies adolescentes tombent amoureuses de John, un jeune capitaine fraichement débarqué…

Galerie de photos

Commentaire artistique

Cette belle histoire, richement enluminée par la photographie de Claude Renoir, décrit les premiers émois amoureux d’une jeune occidentale plongée dans un univers peu familier. La description des caractères, la psychologie de la jeunesse, l’évocation d’un monde particulier prouvent combien Jean Renoir maîtrisait, même dans un univers qui ne lui était pas familier, l’outil cinématographique. Ce film est devenu un classique, sans doute l’un des plus beaux chefs-d’œuvre en couleurs jamais réalisé. Sa mise en œuvre ne fut pourtant pas chose facile. Exilé depuis 1940 aux USA, Renoir y réalise six films ; l’échec de La Femme sur la plage (1947), l’encourage à échapper au carcan hollywoodien. Il découvre « Le Fleuve », un livre de Rumer Godden, auteure du roman « Le Narcisse noir » The Black Narcissus et la persuade de réaliser une adaptation cinématographique qui sera filmée sur place. Grâce au soutien d’un fleuriste, Kenneth McEldowney, la production peut démarrer : Renoir s’installe en Inde en 1949, co-écrit le scénario avec la romancière et constitue son casting, mêlant acteurs professionnels et débutants. Au terme de quatre mois de tournage dans la région de Calcutta, son film est distribué en janvier 1950 et reçoit le prix de la critique au festival de Venise. À cette époque Le Fleuve apparaît comme un vrai film expérimental dans lequel Jean Renoir concilia des recherches esthétiques et techniques avec des considérations humanistes er romantiques. Dans le domaine de l’expérimentation, le cinéaste fit le choix du procédé Technicolor, maitrisé avec génie par le chef opérateur Claude Renoir, son neveu, et le cadreur indien Ramananda Sen Gupta, qui l’obligea à imaginer la version finale du film car les rushs développés sur place étaient en noir et blanc ! Le résultat dépassa toutes les espérances : le film est une totale réussite picturale, le triomphe de la couleur, dont on a voulu souligner le tribut rendu à son père, le peintre Auguste Renoir, dès le plan d’ouverture. Son exploitation du Technicolor passait par le recourt à des couleurs somptueuses mais toujours vives magnifiquement retrouvées comme en témoigne la copie restaurée présente sur ce blu-ray. Une autre preuve de la modernité de ce film « essai » réside dans une volonté de privilégier la musique traditionnelle de la région de Calcutta complétée par des extraits de Schumann et Mozart et d’utiliser une piste sonore magnétique beaucoup plus fidèle que l’habituelle piste optique. Cependant ces recherches ne modifièrent pas le style omniprésent du « patron » : le montage rappelle celui de La Règle du jeu où le foisonnement des protagonistes est contraint par un lieu unique et une histoire linéaire, les personnages sont ceux de l’univers cher au cinéaste, partagé entre le regret de la jeunesse passée, l’émoi amoureux et la forte empreinte du père. Quant à l’eau, largement signifiante dans plusieurs de ses films, c’est ici celle du Gange, vecteur sacré qui régit la destinée de tous ses personnages. Enfin, comme d’aucuns l’ont remarqué, exceptés quelques rares échappées sur le fleuve, Renoir a su évoquer avec une rare sensibilité la culture indienne malgré le choix d’un lieu unique peuplé d’étrangers. Plusieurs facteurs ont contribué à cette approche : une préparation minutieuse sur place, aidée notamment par son assistant Satyajit Ray, la création du personnage de la métisse Mélanie, inexistant dans le roman, et le tournage de plusieurs séquences documentaires « hors narration ». L’analyse du découpage du film démontre également la parfaite compréhension du déterminisme de la doctrine hindouiste. La symbiose harmonieuse de tous ces ingrédients ne pouvait déboucher que sur ce pur joyau cinématographique. Son enseignement a influencé les plus grands cinéastes ; c’est dire si sa vision est indispensable d’autant qu’avec la sortie en haute définition le film a trouvé son écrin technique idéal.

Commentaire sur les bonus

Toujours bien conçu par Carlotta avec un sujet sur l’admiration que Martin Scorcese porte à ce film et dont il initia la restauration. C’est à un spécialiste de l’Inde, Arnaud Mangagaran, que l’on doit ce documentaire passionnant sur la genèse singulière de ce film hors norme. La partie ROM, forme de supplément assez rare, offre diverses ressources profitables à la compréhension de ce film clé, notamment dans la cadre scolaire. Selon le dossier de presse : cette partie BD-ROM « qui accompagne le film en prolonge la réception et permet d’interroger, de manière active, les choix de l’œuvre. Il s’adresse tout autant aux spectateurs qu’aux médiateurs. En situation scolaire, sa conception lui permet de s’intégrer dans des dispositifs très différents, en classe entière ou en atelier individualisé. Il combine deux types d’approches, sans exclusive, et fournit ainsi des outils adaptés à ces différentes situations d’enseignement : une démarche plus analytique, qui présente des éclairages sur l’œuvre, soit dans son intégralité, soit sur des fragments emblématiques, et qui propose des discours sur l’œuvre reliés directement au film lui-même. Ce va-et-vient permet une réelle appropriation de l’objet, dans la résonance de l’analyse développée.ne démarche plus personnelle, fondée sur la circulation et la confrontation de fragments (séquences, photogrammes et fragments sonores), qui permet de relier le détail à l’ensemble et qui invite le spectateur à mettre sa vision à l’épreuve du matériau filmique. »

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jaquette-lefleuve-renoirCommentaire technique

  • Un BD exceptionnel : copie restaurée par The Academy Film Archive en association avec The BFI et Janus Films ; restauration financée par The Hollywood Foreign Press Association et The film Foundation
  • Colorimétrie : splendide, chaude, saturée, exceptionnelle et caractéristique du Technicolor
  • Étalonnage : impeccable
  • Contraste : excellent
  • Compression : sans faille
  • Définition : remarquable, extraordinaire, on redécouvre ce chef-d’œuvre, grain léger
  • Mixage : équilibré, clair, sans saturation ou écho

Liens Web

  • L'avis de ON Magazine
  • Image : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange (5/5)
  • Son : etoile-verteetoile-verteetoile-griseetoile-griseetoile-grise (2/5)
  • Bonus : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-grise (4/5)
  • Packaging : etoile-bleueetoile-bleueetoile-griseetoile-griseetoile-grise (2/5)

Extrait

Disponible en Blu-ray et DVD sur Amazon

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