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Test ampli intégré stéréo AVM Evolution A 3.2 : le sérieux et la rigueur allemande

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L’ampli intégré AVM Evolution A3.2 cumule en même temps une fabrication très soignée, des possibilités d’évolution indéniables et une musicalité qui va avec le reste. Fruit d'un fabricant germanique spécialisé dans les électroniques haut de gamme, il pourrait connaître un beau succès auprès des audiophiles français.

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Certes, cet amplificateur intégré n’émane pas des mains de n’importe car à la tête de la société AVM (Audio Vidéo Manufaktur), nous retrouvons un dénommé Udo Besser, qui comme le reste de son équipe a travaillé de nombreuses années pour la société allemande Burmester Audio Systeme spécialisée dans l'audio High End. Les productions Burmester n’ont eu guère le succès escompté en France vu leur aspect rutilant de chrome, un design que le public hexagonal apprécie que moyennement. Il semble bien que l’équipe dirigée par Udo Besser ait bien saisi cet aspect et propose donc toute une lignée d’appareils beaucoup plus sobres extérieurement, mais d’une qualité de fabrication « Deutsch Quality ».
De plus, les appareils signés AVM répondent tous à la même philosophie guidée par une simplicité des circuits, mais avec des composants murement choisis, une grande facilité d’utilisation comme d’ailleurs des possibilités d’évolution qui en fait une particularité intéressante dans un monde de l’électronique en permanente évolution. Le modèle de l’amplificateur intégré Evolution A3.2 nous en fournit un exemple plus que parlant. Livré d’origine avec seulement des entrées analogiques, il peut recevoir trois cartes supplémentaires : phono, convertisseur et tuner qui le rendront apte à traiter tout type de source tout en conservant la même base d’amplification. A cela s’ajoutent des choix techniques assez surprenants comme des circuits d’amplification en Classe D avec une alimentation à découpage : 2 techniques qui suscitent souvent une certaine méfiance de la part des audiophiles les plus endurcis qui ne jurent que par la Classe A et l'alimentation traditionnelle.

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Juste après la gamme Inspiration rassemblant 4 appareils compacts mais très complets, la série Evolution Line, dont fait partie cet ampli intégré, ne propose pas moins de 13 produits couvrant ainsi la totalité des besoins des utilisateurs. Pour ce guide, nous avons choisi le tout premier intégré A3.2, un ampli de 2 x 100 watts sous 8 ohms, lequel au gré des évolutions proposées peut se transformer en ampli/tuner avec section phono pour platine vinyle et convertisseur analogique-numérique. Sur le plan du look, AVM a fait dans la plus grande sobriété, mais sans un goût prononcé pour les belles matières.
Tout le châssis est fabriqué en aluminium (finition argent ou noir) avec une belle face avant épaisse faite dans le même métal. Là, seulement deux gros boutons ressortent de cette façade, celui de gauche commande la sélection des sources et celui de droite le volume avec des pas de 0.5 dB (rotation lente) ou 3 dB (rotation rapide). Nous avons également une sortie pour casque au standard jack 6.35 mm, une petite attention bien sympathique et trop rare pour un appareil  de cette catégorie et en plein milieu de cette face avant, un large afficheur servira toute la gestion de contrôle que commandent 5 petits boutons alignés juste en dessous. Nous y reviendrons plus dans le détail.

Un appareil évolutif et customisable

La face arrière est bien remplie avec tout ce que nous pouvons attendre comme entrées et sorties. En version de base, l’A3.2 offre déjà une multitude de fonctions avec pas moins de cinq entrées ligne (dont la première peut être en asymétrique en RCA ou en symétrique par XLR), mais c’est loin d’être fini. Cet ampli compte également une boucle In/Out pour l’introduction dans un système multicanal et une sortie ligne fixe pour un enregistreur comme une seconde (RCA doublée de XLR) pour l’utilisation du A3.2 comme préamplificateur. A gauche de cette face arrière et un peu à la façon d’un ordinateur, nous avons trois « slots » ou trois emplacements pour l’adjonction de cartes optionnelles. Ainsi, le propriétaire, et au gré de ses besoins peut rajouter une carte de conversion numérique analogique, une seconde qu’il pourra raccorder à une platine analogique et enfin un tuner FM-RDS.
La carte de conversion offre trois entrées : deux SPD/IF avec une optique Toslink et une coaxiale rejointes par une USB B pour le branchement d’un ordinateur. Cette carte est équipée d’une puce Burr Brown PCM1704 avec une interface numérique Circus Logic 8416. La résolution compatible annoncée par AVM va jusqu’à 24 bits/192 kHz pour les deux premières entrées alors que l’USB ne monte que jusqu’à 16 bits/48 kHz ce qui évite l'utilisation donc d'un pilote pour les PC sous Windows. La carte phono admet les deux types de cellules MM et MC, des groupes de petits boutons poussoirs permettent tous les réglages utiles comme la sensibilité (de 50 μV à 10 mV) et l’impédance de charge adaptable à chaque cellule. Pour le circuit tuner, toutes les stations FM sont accessibles, la sélection et la mise en mémoire (+ de 63 stations) se fera via le panneau de contrôle de l’amplificateur.

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Des fonctions conviviales et une classe D chantante

Lorsque nous vous annonçons que cet appareil offre un confort d’utilisation comme rarement vu pour un amplificateur intégré, ce n’est pas par hasard, ni une vue de l’esprit. Le nombre de possibilités est impressionnant, la plupart d’entre elles n’étant même plus proposées par la concurrence depuis bien longtemps. Nous retrouvons, en effet, des réglages pour le grave (-5/+9), l’aigu (-7/+7) et même un Loudness à plusieurs positions (0 à 9), le tout pouvant être activé ou non. Suivent bien d’autres réglages comme une balance gauche/droite, l’activation des entrées/sorties pour le processeur, un atténuateur de niveau pour chaque entrée et même la possibilité de renommer chaque entrée. Et si vous désirez écouter au casque en coupant les enceintes, rien de plus facile. Il suffit de passer en mode Speaker Off tout simplement. Tous ces réglages sont facilement accessibles depuis les 5 petites touches alignées sous l’afficheur, qui dispose d’un beau lettrage bleu du plus bel effet.
Une fois le capot retiré, pas un câble à part ceux qui vont des circuits d’amplification aux sorties HP. Pas de gros transformateur, ni de batterie de condensateurs, l’AVM A3.2 répond à une tout autre technologie. Il utilise deux circuits d’amplification en Classe D UCD180 (un par canal) du fabricant néerlandais Hypex Electronics qui ont subi manifestement quelques modifications. Ils sont annoncés pour une puissance 2 x 175 watts sous 4 ohms et 2 x 100 watts sous 8 avec un très bon facteur d’amortissement. Ils sont alimentés par un circuit à découpage, deux choix techniques qui n’ont pas nécessairement bonne presse auprès des audiophiles, mais qui nous réservent quelques surprises lorsqu’elles sont bien configurées. Voyons justement ce qu’offre cet intégré au niveau sonore.

Une restitution très précise, mais aussi confortable

Si nous voulions donner un nom à cet intégré et qui résumerait à la perfection son caractère, ce serait « caméléonesque » tellement il arrive à révéler la couleur (dans le bon sens du mot) de chaque élément : source, câble et qualité des CD et disques noirs que nous lui donnons à amplifier. C’est ce que nous pouvons traduire par le terme « transparence » ; l’apanage des vraies bonnes électroniques, de celles qui retranscrivent les plus fidèlement les signaux entrants sans y ajouter leur propre « musique ». L’équilibre spectral de ce AVM A3.2 est aussi droit que la ligne de l’horizon que ce soient des fréquences aiguës, précises et délicates à l’extrême grave qui s’exécute avec une tension extrême, signe d’un appareil qui sait tenir les enceintes sans jamais montrer un quelconque signe de fatigue ou de lassitude. De plus, l’AVM A3.2 s’avère au fil du temps très confortable à l’écoute comme si le confort d'écoute s’ajoutait à celui de son utilisation dans un esprit de convivialité, deux spécificités qui font de cet appareil un excellent compagnon pour de longs moments musicaux. La seule condition requise, faire attention à ce qu’on lui associe comme autres éléments. Il ne compensera pas leurs défauts, au contraire il les révèlera au grand jour.

Micel Jonaz

Le son est d’une clarté et d’une propreté assez étonnantes. La voix, par exemple, de Michel Jonaz dans le Temps Passé est saisissante de présence avec, à la fois une restitution de toutes ses inflexions et un détourage scénique qui le place bien entre les enceintes mais toujours en parfaite cohérence avec le reste de son groupe. Nous restons comblés également par le jeu de la basse électrique qui, avec l’A3.2, est très dégraissé, mais d’un niveau impressionnant. Cet intégré descend bas tout en s’appliquant à respecter la tonalité des prises de son et leurs nombreux effets. Les instruments à percussion, multiples dans cet enregistrement, jouissent du même traitement. Ils apparaissent dans toute leur amplitude et même si certains se font souvent discrets avec certains appareils, cet AVM sait les mettre au cœur de l’enregistrement. Le haut du spectre est fin et va chercher toutes les infimes nuances des instruments, tandis que le bas sait être d’un niveau impressionnant sans pour autant en rajouter. Tout cela signe une dynamique dès plus convaincante, une qualité qui offre un son modulé et riche en émotion.

melanie de biasio

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Le naturel de cet amplificateur intégré et son suivi mélodique s’épanouit encore plus à l’écoute du disque de Mélanie De Biasio No Deal. La même présence scénique s’applique ici sur la voix de cette chanteuse qui jouit d’une excellente définition et un placement tout en relief. Son timbre de voix est tout à fait respecté, incluant de surcroît certaines nuances de son interprétation comme des notes à peine soufflées du second morceau The Flow. Nous percevons une multitude de petits détails rendant son chant encore bien plus riche, le médium est donc bien fourni et bien structuré. Chaque élément de la batterie : cymbales, fûts, caisse claire se détachent aussi parfaitement bien, l’AVM A3.2 n’ajoutant rien de plus à l’enregistrement : aucune forme de confusion n’est perceptible. Au contraire, il offre une présence bien marquée et débarrassée de toutes coquetteries superflues. Nous sommes là dans la plus stricte rigueur à la fois des timbres et du suivi mélodique.

Conclusion

L’AVM 3.2 est un appareil avec lequel il fait bon vivre à condition bien entendu qu’on lui donne ce qu’il y a de meilleur comme source. Ce confort d’utilisation avec ses nombreuses possibilités et évolutions rejoint un non moins confort d’écoute qui nous laisse découvrir de nouveaux aspects des enregistrements. Nouvellement importée en France, cette marque va faire de nombreux adeptes, de ceux qui cherchent un appareil qui sonne vrai.

Le site de la marque : www.avm-audio.com

L'ampli AVM 3.2 en images

Spécifications

  • Puissance : 2 x 175 Watt (4 Ω) / 2 x 100 Watt (8 Ω)
  • Facteur d’amortissement : > 200
  • Connectique d’entrée : 5 RCA + 1 XLR + 1 pour processeur
  • Connectique de sortie : 1 ligne fixe, 1 pré-out, RCA + 1 pré-out XLR, 1 sortie processeur
  • Sensibilité d’entrée : 20mV à 350 mV (ajustable)
  • Impédance d’entrée : 6.8 k€
  • Distorsion : <0.1% (25W/4
  • Dimensions : 430 x 100 x 325 mm (LxHxP)
  • Poids : 8 kg
  • Prix : 3 520 € (version noire ou argent, chromé en option sur commande)

Notre avis

  • Qualité de fabrication : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile grise(4/5)
  • Fonctions/Équipements : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue(4,5/5)
  • Performances sonores pures : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile demi orange(4,5/5)
  • Musicalité : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue(4,5/5)
  • Intérêt : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile demi orange(4,5/5)



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