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Test Platine Music Hall mmf-5.3SE + Ortofon 2M Bronze : une alchimie audiophile trés réussie

Music Hall MMF 5 3 SE OnTopAudioAward

Avec ce modèle de platine vinyle Music Hall mmf-5.3 SE, nous rentrons dans les grands principes techniques à plusieurs châssis qui ont marqué le lancement de cette marque américaine. Trois finitions sont disponibles : bois, noire laquée ou encore d’un beau rouge vif, elles sont toutes proposées avec une cellule Ortophon 2M Bronze montée d’usine. Cette Music Hall est, dès sa sortie du carton d’emballage, prête à l’emploi donc. Il suffit juste d’ajuster la force d’appui en ayant dans un premier temps mis la platine parfaitement à niveau pour écouter le premier disque noir. Rien de bien sorcier.

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La marque Music Hall, d’origine américaine a été fondée, en 1985, par un certain Roy Hall, un importateur qui distribue également les marques Creek Audio, Epos, EAT et les cellules Goldring. Les premières platines vinyles Music Hall sont lancées en 1998 et depuis, la marque propose toute une série de modèles du plus simple, mmf-2.3, jusqu’au plus abouti, mmf-11.1. Music Hall est également présent au niveau des électroniques avec une série complète comprenant un ampli stéréo intégré, un lecteur CD, un convertisseur, un étage phono et même un contrôleur de vitesse pour ses platines, le Cruise Control 2.0. Ce régulateur de vitesse convient aux platines de ce concepteur bien entendu, mais aussi à divers modèles de marque Pro-Ject. La raison en est fort simple, les réalisations de Roy Hall sont toutes fabriquées dans les mêmes usines tchèques que cette marque autrichienne. Et d’ailleurs en démontant notre mmf-5.3-SE d’aujourd’hui, le moteur d’entrainement est effectivement de cette marque. La mmf-5.3-SE est d’une fabrication de type industriel du plus haut niveau sans en oublier certains détails comme le niveau à bulle intégré au châssis et les pieds réglables qui en facilitent l’installation.

Une mmf-5.1 recomposée

La mmf-5.3 SE remplace la version 5.1 dont elle s’approprie les grands principes techniques avec des améliorations notables, dont un bras en carbone et un moteur synchrone DC. Mais pour le châssis nous retrouvons la double plinthe en MDF haute densité chère à la marque. La plinthe du dessus accueille les principaux éléments de la platine comme le bras de lecture, le plateau et son support, le système de roulement avec axe et palier et les charnières pour le couvercle. Celle du dessous intègre le bloc moteur ainsi que la terminaison des câbles du bras sous forme d’un petit boitier dans lequel l’utilisateur branchera le câble de modulation avec masse séparée, livré d’origine. Ces deux plinthes sont isolées entre elles par 6 petits plots en sorbothane, une matière qui a un très haut pouvoir absorbant (il combine les propriétés du caoutchouc, du silicone et d’autres polymères). Ainsi, ce ne sont pas seulement ces dernières qui sont isolées, mais le moteur également et toutes les autres parties de la platine, cette construction assurant une protection renforcée contre les vibrations à la fois externes et internes. En outre, toute la platine repose sur trois pieds dessinés par Music Hall. Ils ressemblent à trois pyramides inversées et tronquées et renferment chacun un "Silentbloc" fait également en sorbothane, ils sont ajustables en hauteur pour une parfaire mise à niveau de l’ensemble.

music hall mmf 5.3se 2

Même vitesse, autre moteur

Le moteur synchrone DC est encapsulé au sein d’un logement fixé au châssis inférieur tout en étant légèrement isolé par une sorte de rondelle de feutre. Il est alimenté par un bloc externe assurant un courant continu stable ; c’est un modèle Pro-Ject M500 tout simplement. Il entraine un plateau en aluminium massif d’un poids plus que respectable de 2.7 kg. Nous voyons à certaines marques qu’il a été parfaitement équilibré dynamiquement avant usage. Ce plateau repose (comme une Rega) sur un support ou sous-plateau en matière plastique dure d’où sort l’axe de rotation. Ce dernier en acier inoxydable prend place dans un palier en bronze dont le fond est gainé de Teflon pour une absence de frottement mécanique. Le bras de lecture, un 9 pouces (230 mm) issu du bras 9CC de chez Pro-Ject, est d’une toute nouvelle facture. Il est fabriqué autour d’un tube en carbone dont les qualités de rigidité ne sont plus à vanter. Le porte-cellule, en aluminium, peut se régler en verticalité grâce à une petite vis facilement accessible.

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Le contrepoids est isolé de son anneau support par une sorte de joint en matière souple, un découplage supplémentaire pour faciliter le travail de la cellule. Tous les roulements permettant les déplacements verticaux et horizontaux de ce bras sont distribués dans un logement en aluminium qui forme la base du bras. Le câble phono est totalement détachable et permet ainsi une évolution vers des modèles plus onéreux, mais apportant un plus au résultat final : les modèles ne manquent pas. Et enfin pour parfaire le travail de l’ensemble, la Music Hall mmf 5.3SE est dotée d’un couvre-plateau en feutrine, mais surtout d’un palet-presseur en métal, vissable sur l’axe de la platine pour un meilleur serrage.
Pour parfaire le travail de l’ensemble, la Music Hall mmf-5.3 SE est livrée avec une cellule d’origine : une Ortophon 2M Bronze. C’est une MM ou aimant mobile de la série 2M qui compte 4 autres modèles. Le corps est fabriqué avec une résine composite nommée Lexan DMX qui rigidifie toute la cellule au plus haut niveau. Le diamant est taillé de forme Nude Fine Line, un profil qui, d’après Ortophon, donne à cette cellule la richesse et la précision d’une MC tout en restant une cellule à aimant mobile avec son niveau de sortie élevé. Il s’est avéré au fil des écoutes que cette cellule formait, avec la platine, un ensemble tout à fait réussi qui savait conjuguer définition et sensation de matière.

Écoute

Tout de suite, nous sommes frappés par la réponse en fréquence très large de la Music Hall + Ortophon 2M Bronze. Cette platine va beaucoup plus loin que la Rega 3 sur pas mal de points comme la reproduction de multiples nuances reproduites de chaque instrument. L’image stéréophonique s’est élargie et l’impression d’une présence encore plus flagrante est bien réelle. La dynamique est superbement respectée, nous sentons que cette platine gère parfaitement le tempo de chaque disque avec un bas du spectre dégraissé et tendu. La Music Hall mmf-5.3 SE laisse manifestement la cellule Ortophon exprimer sa vraie personnalité, un doux mélange de subtilités des timbres et de rapidité. Et même si cette platine demande un peu plus de manipulation : arrêt de la platine et pose du palet presseur par exemple, le jeu en vaut vraiment la chandelle, car nous arrivons à en tirer plus de détails et d’informations de chaque LP mis sur le plateau.
Parallèlement, la scène sonore va dans le même sens. Elle est plus large et ouverte avec beaucoup d’aérations entre les différents plans sonores. L’écoute du disque Decca réunissant des œuvres de Ravel et Berlioz chantées par Régine Crespin et l’Orchestre de la Suisse Romande conduit par Ernest Ansermet en est une preuve flagrante. La voix de cette chanteuse classique se positionne parfaitement au centre, légèrement devant tout l’orchestre. Elle est restituée avec des timbres d’une grande élégance et une grande classe. La véracité de sa tessiture se lie à un suivi rythmique très bien dosé. Nous ne sentons aucune remontée de sifflantes dès que cette interprète va chercher les notes les plus hautes de sa partition, cette platine demeure d’une stabilité remarquable et ce, quelle que soit l’amplitude de la modulation.

JColtrane BlueTrain

Passant au disque Blue Note Blue Train de John Coltrane, nous sommes tout de suite embarqués dans un flot sonore très nuancé et parfaitement différencié. Les cymbales du batteur Philly Joe Jones filent dans l’air avec une décontraction et une liberté assez impressionnantes. La construction rigide et amortie grâce à sa construction multi-châssis de cette platine vinyle Music Hall comme ce nouveau bras offrent manifestement une stabilité de lecture assez performante. Il est clair que la cellule est parfaitement contrôlée, cela se sent à l’ouverture et la sensation de présence des musiciens. Les cuivres conservent chacun leur saveur et leur tessiture, plus chaude pour le trombone de Curtis Fuller, plus déchirante pour la trompette de Lee Morgan et enfin plus puissante pour le saxo baryton de John Coltrane. On apprécie la cohérence des registres comme la sensation de présence que nous livrent cette platine. La Music Hall mmf-5.3 SE est d’une fabrication hyper rigoureuse, mais en même temps sait être du même niveau sur le plan de ses performances musicales. Nous ne pouvons qu’applaudir le résultat final et féliciter le concepteur de cette magnifique platine, voilà une adversaire redoutable dans cette gamme de prix face à une concurrence fournie.

Le site de la marque : http://musichallaudio.com/

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Spécifications

  • Vitesse : 331/3 et 45 tr/min manuel
  • Moteur : synchrone AC avec alimentation CD15V
  • Plateau : 30 cm aluminium
  • Axe/palier : acier inoxydable/bronze
  • Fluctuation de vitesse : ±0.1 %
  • Rapport signal/bruit : -71 dB
  • Bras : 230 mm en carbone
  • Masse du tube : 8.5 g
  • Cellule Ortophon 2M Bronze
  • Bande passante : 20 Hz à 29 kHz à -3 dB
  • Diamant : Nude Fine Line
  • Dimensions : 415 x 118 x 320 mm (couvercle fermé)
  • Poids : 10.8 kg
  • Prix : 1 400 € (complète)

Notre avis

  • Qualité de fabrication : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile demi orange(4,5/5)
  • Fonctions/Équipements : etoile verteetoile verteetoile verteetoile griseetoile grise(3/5)
  • Performances sonores pures : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile demi orange(4,5/5)
  • Musicalité : etoile verteetoile verteetoile verteetoile verteetoile verte(5/5)
  • Intérêt : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orange(5/5) 



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