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Beethoven et Brahms par Claudio Arrau

Récitals de 1963 et 1973

par Claudio Arrau

Hänssler Classics
(Integral Distribution)

Notation : :-) :-) :-) :-)

Enregistrés en 1963 et en 1973 au Festival de Schwetzinger, ces deux récitals de Claudio Arrau qui fut l’élève de Martin Krause, lui-même élève du grand Franz Liszt, révèlent ici les caractéristiques principales de son art pianistique, à savoir un certain sens de la rigueur et un refus absolu de toute virtuosité par trop démonstrative, un point de vue défendu y compris dans la Sonate op. 57 dite «Appassionata » de Beethoven. S’aventurant jusqu’à la dernière manière du Maître de Bonn, Claudio Arrau fait de la Sonate n° 28, op.101 une sorte de poème musical d’une force peu commune qui culmine dans le Quatrième mouvement. Même confronté aux spectaculaires Variations et Fugue sur un Thème de Haendel op. 24 de Brahms, Claudio Arrau reste d’une étonnante sobriété, privilégiant l’expression au détriment du panache et du superficiel. Bien que réunissant les œuvres majeures du répertoire du piano dans ces deux récitals captés à dix ans d’intervalle, Claudio Arrau ne néglige nullement d’y inclure la Sonate n° 3 Op. 10 de Beethoven datant de sa première manière ainsi que le Rondo n° 2 op. 51. En résumé deux récitals méconnus et désormais indispensables d’un pianiste d’exception qui a marqué d’une manière durable l’art du piano au XXe siècle.

texte de Michel Jakubowicz



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