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  • Michel Bedin
  • Musique

Nuits de Champagne - 25 au 31 octobre à Troyes

Les Nuits de Champagne, à Troyes, à la fin du mois d’octobre, présentent traditionnellement des spectacles de variétés. Cette année, l’affiche était somptueuse : Eddy Mitchell, Hughes Aufray, la grande Sophie, entre autres. Nous sommes allés à ces Nuits de Champagne le lundi 26 octobre. Troyes, ce n’est pas loin de Paris. Qui plus est, c’est une ville magnifique, je parle bien sûr, du cœur de ville, le Bouchon de Champagne, qui est une splendeur.

Avant toute chose, nous allons voir les répétitions des neuf cents choristes, venant de groupes d’amateurs d’un peu partout. Impressionnant ! Quatre chefs de chœur, Maud Galichet, Xavier Vidic, Bruno Berthelot et Brice Baillon se relaient pour mettre en place ce qui va donner les voix background des chansons d’Eddy Mitchell. C’est ainsi que nous voyons et entendons comment prend la mayonnaise. Le maire de Troyes, François Baroin, venu assister aux répétitions en compagnie de Michèle Laroque est, tout comme nous, émerveillé d’entendre « C’est un rocker » ou « Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, reprenez avec moi tous en chœur, pas de boogie-woogie… »

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Le premier concert, à 18h30, propose un rendez-vous avec la musique de Nino Rota. Catherine Ringer, prévue, est absente, mais le chanteur italien Mauro Gioia (voix très puissante et présence en scène excellente) assure bien, ainsi que les musiciens qui, tous, restitue le climat particulier de la musique de Nino Rota. Il faut tous les citer, Fabrizio Romano (p), Gennaro Desiderio (vln), Luigi Sigillo (b), Salvatore Minale (dm, perc), et surtout Gianfranco Campagnoli (tp) qui vous prend les tripes sur Gelsomina et Giovanni Minale, un sax déjanté clown-triste fellinien qui crève l’écran. « Huit et demi », « La Strada », « Amarcord », on est en plein Nino Rota et des « Nuits de Cabiria » à « E La Nave Va », la poésie et la musique sont entremêlés. Un superbe concert.

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Seconde partie au Cube. La salle immense est pleine à ras bord. Thomas Dutronc joue à guichets fermés. C’est l’armature du spectacle de l’an dernier, mais très nettement amélioré, car les moyens ont suivi, et le rodage est fait. Thomas Dutronc, désormais, ne se consacre plus, comme il l’avait fait auparavant au swing manouche, il suit les traces de son père Jacques. C’est un spectacle de variétés haut de gamme, avec, bien sûr, des passages swing manouche de grande qualité, ne serait-ce qu’avec le violon de Pierre Blanchard, qui, lui, fait toujours de la très belle musique. Mais on est, avec un spectacle de variétés de cette envergure dans autre chose. Le public, qui préfère taper dans ses mains plutôt que d’écouter, est désormais majoritaire. Alors, on a quelques morceaux où la musique devient assez rudimentaire. Cela dit, le public y trouve son compte, si les amateurs de swing manouche le trouvent un peu moins, mais on connaît Thomas Dutronc et l’on sait qu’il est suffisamment amoureux de ce style pour y revenir de temps en temps. Comme l’ont fait avant lui Henri Salvador ou Sacha Distel.

Texte de Michel Bedin


Crédits Photos : Mauro Gioia par Moleda by courtesy of Nuits de Champagne - Thomas Dutronc par Yann Orhan by courtesy of Nuits de Champagne également.



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