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  • Michel Bedin
  • Musique

Corbeil-Essonnes - Les Couleurs du jazz (du 6 au 29 juin 2008)

Connaissez-vous les Couleurs du jazz de Corbeil-Essonnes ? Savez-vous que vous y aviez plus de trois semaines gratuites de blues et de jazz. Et aussi des conférences, des expositions, des animations à la médiathèque, des initiations à la percussion, une messe gospel et des apéritifs concerts. Les seules séances payantes étaient les concerts au théâtre, (Popa Chubby ou bien celui de la revue de l’association Music Maker, qui présente depuis de nombreuses années des légendes oubliées du blues américain), les séances de cinéma (14 euros en tout pour voir Honkytonk Man de et avec Clint Eastwood, Walk the Line, plus country et Red White and blues, sur le blues d’Angleterre) et les dîners musicaux dans les restaurants, bien sûr. Que demander de mieux ?

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Parmi les concerts gratuits, il y a eu le 6 juin celui de Nina Van Horn. Les baffles et les guitares électriques cracheuses de décibels n’ont pas chômé et, entre rock et blues texan, Nina Van Horn donna dans l’artillerie lourde, ne ménageant pas les oreilles du public qui en redemandait. Le lendemain, le pianiste Jean-Paul Amouroux et sa formation séduisaient ce même public avec du boogie-woogie. Des musiques simples seulement en apparence et touchantes. On pouvait hésiter le 13 juin entre le jazz free de Fred Couderc et de son Kirkophonie Quartet qui reprenait des airs de Roland Kirk ou bien Patrick Verbeke et son blues français. Le lendemain on avait le choix entre du blues américain par le pianiste des légendaires Blues Brothers, Al Copley en personne, et du jazz vocal par une Mariannick St-Céran, formidable chanteuse à la voix puissante, rythmée, swinguante et terriblement virtuose dans un programme blues spécialement choisi pour ce festival. Le lendemain, Archie Shepp abandonnait ses recherches sonores habituelles pour nous donner un jazz direct avec un sens du blues remarquable. Le 20 juin, c’était le groupe de rhythm n’ blues à la française Captain Mercier. Belle tenue en scène de l’équipe, grande qualité musicale, rythme très énergique. Une soirée fort agréable. Le lendemain, Jean-Jacques Milteau, parrain de cette 9ème édition du festival, pape de l’harmonica en France, nous offrait une avant-première de son prochain CD, « Soul Conversation ». un CD à trois voix, où ses harmonicas donnent le réplique aux voix de deux chanteurs excellents, Ron Smyth et Michael Robinson, qui déclinent toutes les variantes du blues, delta, pop blues, ballade, chicago, rock, avec l’humanisme des simples braves gens. Le 22, le chanteur Michel Jonasz obtenait très facilement un triomphe devant son public, avec des musiciens de très grande qualité. Le 28, Boney Fields, pantalon blanc, veste violette et chapeau melon de la même couleur vissé sur d’interminables dreadlocks, nous régalait d’un musculeux funk chicagoan. De grands showmen. Le public était aux anges. Quant au concert de jazz de clôture, il fut donné par le trompettiste-chanteur Ronald Baker très en forme. Une belle façon jazz de terminer un festival blues de toute beauté.
Que nous donnera la prochaine dixième édition ? Rendez-vous du 5 au 28 septembre 2009 pour cet anniversaire. Ce sera toujours au même prix (0 euro) mais, vous êtes prévenus, c’est sans réduction.

texte de Michel Bedin



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