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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Haydn, Schubert et Ravel interprétés par le Trio Pascal en récital à la Salle Gaveau

Trio Pascal

  • Josef Haydn : Trio en mi bémol mineur N°41 Hob.XV.31 «  Le Rêve de Jacob »
  • Franz Schubert :Trio en si bémol majeur N°1 op.99
  • Maurice Ravel : Trio avec piano
  • Trio Pascal : Alexandre Pascal (violon), Aurélien Pascal (violoncelle), Denis Pascal (piano)
  • Mercredi 22 septembre 2021, à 20H30
  • Salle Gaveau
    45 rue La Boétie
    75008 Paris
    www.philippemaillardproductions.fr

Trois siècles présents durant ce concert donné Salle Gaveau : Haydn (XVIIIe siècle), Schubert (XIXe siècle) et Ravel (XXe siècle).

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Le Trio N°41 Hob. XV.31 dit « Le Rêve de Jacob » qui ouvrait ce concert Salle Gaveau fait partie des dernières œuvres produites par Haydn dans ce genre du Trio. Bizarrement, Haydn construit ce Trio en seulement deux mouvements, ce qui ne l’empêche nullement de déployer dans cette œuvre des trésors d’invention harmonique, en particulier dans le premier mouvement dont le discours semble perpétuellement rebondir. Ce Trio prend fin avec un Allegro vif et enjoué, contrastant fortement avec un premier mouvement porté plutôt vers la mélancolie.

C’était à Franz Schubert d’occuper la seconde partie du programme avec son Trio pour piano N°1 op.99 écrit en 1827, soit un an avant le décès prématuré du compositeur. Durant toute la durée de ce Trio, Schubert oscille constamment entre ombre et lumière, entretenant avec l’auditeur un dialogue que l’on pourrait qualifier de secret, où l’émotion n’est jamais absente. Seul le Rondo qui met un terme à ce Trio apporte un ton proche de la gaieté, elle-même tempérée d’accès fréquents de mélancolie.

C’était enfin au Trio avec piano de Maurice Ravel de conclure ce programme musical donné Salle Gaveau. C’est en 1914 que Ravel s’attelle à ce Trio qui lui coûtera plusieurs mois de travail. Pourtant à l’écoute ce Trio semble d’une fluidité d’écriture saisissante, permettant à Ravel d’exprimer sa proximité permanente avec le monde du rêve en particulier dans le troisième mouvement (Passacaille). Ceux qui assistèrent à la première exécution reconnurent immédiatement la qualité de l’œuvre. Il s’agissait de Guillaume Durand, d’Alfredo Casella (auteur de remarquables symphonies), de Georges Enesco et Joseph Salmon. Auteur lui-même d’un passionnant Trio avec piano, et surtout d’un formidable Requiem, Gabriel Fauré juge l’œuvre excellente lors de sa première exécution officielle.

Saisissante interprétation de ces trois Trios par Alexandre Pascal (violon), Aurélien Pascal (violoncelle) et Denis Pascal (piano), totalement en phase avec l’esprit de Haydn, Schubert et Ravel. Très applaudis par le public de la Salle Gaveau, nos trois interprètes offrent un bis sublime : le second mouvement de l’ultime Trio D 929 de Schubert, datant lui aussi de 1827.

Un concert placé sous le signe du Trio où plane sans cesse un sentiment d’enchantement.

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Texte de Michel Jakubowicz



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