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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Cristian Macelaru inaugure la saison musicale de l’Orchestre National de France pour 2021-2022

Musique Daniel Lozakovich Cristian Macelaru

  • Olivier Messiaen : Les Offrandes oubliées ; La Croix - Le Péché - L’Eucharistie
  • Camille Saint-Saëns : Concerto pour violon et orchestre N°3 en si mineur op.61
  • Henri Dutilleux : Mystère de l’instant
  • Maurice Ravel : Daphnis et Chloé, Suite N°2
  • Orchestre National de France, Daniel Lozakovich (violon), Cristian Macelaru (direction)
  • Vendredi 10 septembre 2021, à 20 h
  • Auditorium de Radio France
    www.maisondelaradio.fr

Messiaen, Saint-Saëns, Dutilleux, Ravel par l’Orchestre National de France dirigé par Cristian Macelaru avec le jeune prodige Daniel Lozakovich au violon pour le Concerto de Saint-Saëns.

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C’est d’abord avec une œuvre d’Olivier Messiaen (Les Offrandes oubliées) que débutait ce concert de l’Orchestre National de France. En fait, il s’agit tout simplement de la première œuvre symphonique d’un tout jeune compositeur âgé seulement de vingt-deux ans. Déjà, dans ce premier essai, Olivier Messiaen affirme son attirance manifeste pour une spiritualité affichée clairement énoncée. Somptueusement orchestrée, l’œuvre se divise en trois parties, développant de fréquents changements d’ambiance, insufflant tantôt une grande douceur, alternant avec de brusques plongées d’une violence inattendue.

C’était ensuite à Camille Saint-Saëns de figurer au programme de ce concert avec son brillant Concerto pour violon et orchestre N°3 en si mineur. Orchestré avec subtilité pour la petite harmonie, ce Concerto pour violon de Saint-Saëns exige du soliste une virtuosité intense, ce qui ne l’empêche nullement d’afficher dans le second mouvement un lyrisme sincère.

Henri Dutilleux s’introduisait dans ce concert avec Mystère de l’instant pour cordes, cymbalum et percussions. L’œuvre recèle d’étonnantes profondeurs, paraissant même parfois évoquer l’ombre de Béla Bartók.

C’est avec la Suite N°2 tirée du ballet Daphnis et Chloé de Maurice Ravel que s’achevait ce concert. Maurice Ravel y déploie une formidable palette orchestrale dont la Danse générale qui met fin à cette Suite N°2 atteint des sommets inimaginables par son délire sonore irréel, irradiant soudainement cette fable mythologique basée sur un roman de Longus, dont la date remonte de la fin du IIème siècle au début du IIIème siècle.

Fantastique interprétation du Concerto pour violon de Saint-Saëns par le prodigieux Daniel Lozakovich qui semble se jouer des innombrables difficultés imaginées par un compositeur jamais à court d’idées pour ce genre d’ouvrage (pensons à ses cinq Concertos pour piano).

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Daniel Lozakovich accorde un superbe bis emprunté à Fritz Kreisler. Quant à Cristian Macelaru, son immersion dans l’ensemble de ces œuvres est totale et témoigne avec efficacité de sa complicité avec un Orchestre National des grands jours. Il offre lui aussi un bis généreux avec la fameuse Bacchanale tirée de l’opéra le plus célèbre de Camille Saint-Saëns : Samson et Dalila.

Un concert entièrement dédié aux compositeurs français qui d’un bout à l’autre tient largement ses promesses et qui obtient auprès du public de l’Auditorium un franc succès !
Texte de Michel Jakubowicz



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Auditorium de Radio France, Maurice Ravel, Orchestre National de France, Olivier Messiaen, Camille Saint-Saëns, Henri Dutilleux, Daniel Lozakovich, Cristian Macelaru

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