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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Mikko Franck dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France

Jodie Devos

  • Einojuhani Rautavaara : Adagio céleste
  • Gustav Mahler : Symphonie N°4 en sol majeur
  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Mikko Franck : direction
  • Jodie Devos : soprano
  • Vendredi 25 septembre 2020, à 20 h
  • Auditorium de Radio France
    www.maisondelaradio.fr

Einojuhani Rautaavara et Gustav Mahler interprétés par l’Orchestre Philharmonique de Radio France.

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Deux compositeurs figuraient au programme de l’Orchestre Philharmonique de Radio France durant cette soirée du 25 septembre 2020. Le premier n’était autre que le finlandais Einojuhari Rautavaara, qui vient malheureusement de nous quitter il y a seulement quatre années. L’œuvre de ce compositeur finlandais terminée en 2000 est exclusivement dédiée aux seules cordes de l’orchestre. Basé sur un poème de Lassi Nummi datant de 1982, cet Adagio céleste procure à l’auditoire un sentiment d’immanence, de temps suspendu, qui se maintient pendant toute la durée de l’œuvre.

La seconde partie du concert permettait au public de renouer avec une œuvre magique de Gustav Mahler : sa Quatrième Symphonie. Composée entre 1899 et 1900, elle sera dirigée par son auteur le 25 novembre 1901 à Munich. Dans cette Symphonie N°4, Mahler s’inspire de son extraordinaire recueil Des Knaben Wunderhorn où le fantastique, la féérie, transcendent en permanence la réalité, plongeant l’auditeur dans un monde peuplé de créatures appartenant à un univers situé très nettement hors de notre monde banal. Le premier mouvement (Bedächtig. Nicht eilen. Recht gemächlich) s’avance derechef dans des contrées sinueuses, inattendues, d’où peut surgir à tout moment une créature rêvée, hautement imprévisible. Le monde de la féérie peut aussi s’encombrer de créatures bizarres ou bien grotesques, ce qui peut expliquer l’aspect parfois grinçant de ce second mouvement (In gemächlicher Bewegung. Ohne Hast). Le troisième mouvement aux vastes dimensions (plus de 20 minutes) intitulé Ruhevoll appartient plus que jamais au monde magique des rêves, nous entraînant toujours plus loin dans une contrée inexplorée, peuplée de personnages facétieux s’évanouissant à la moindre alerte. Ce vaste et prodigieux mouvement se conclut par un fortissimo explosif rappelant brièvement l’univers symphonique de Richard Strauss. Enfin l’ultime mouvement qui met un terme à cette Symphonie (Sehr behaglich) promet toutes les félicités que théoriquement seul le Paradis peut offrir. Certaines idées musicales qui parcourent ce dernier mouvement paraissent par leur agressivité, leur violence, provenir en droite ligne du premier mouvement chaotique et fabuleux de la Symphonie N°3.

Très belle interprétation planante de Mikko Franck dirigeant les cordes de l’Orchestre Philharmonique de Radio France dans l’Adagio céleste de Rautavaara. Pour ce qui concerne l’interprétation de la Quatrième Symphonie de Mahler, Mikko Franck révèle à merveille la section des bois et des cordes de l’Orchestre Philarmonique de Radio France très en forme. Quant à la soliste du dernier mouvement de la Quatrième Symphonie de Mahler, il s’agit de Jodie Devos, détentrice d’un Master of Art à la Royal Academy of Music de Londres.

Belle soirée de concert où Rautavaara et Mahler imposent leurs univers singuliers et magiques.

Texte de Michel Jakubowicz

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Auditorium de Radio France, Mikko Franck, Orchestre Philharmonique de Radio France, Gustav Mahler, Jodie Devos, Einojuhani Rautavaara

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