Concert : le chef d’orchestre Juraj Valčuha dirige l’Orchestre National de France à la Maison de la Radio
- Richard Strauss : Cinq Lieder
- Robert Schumann : Symphonie No2 en ut majeur, op.61
- Miah Persson, soprano
- Orchestre National de France
- Luc Héry, violon solo
- Juraj Valčuha, direction
- Jeudi 17 septembre 2020, à 20 h
- Auditorium de Radio France
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Richard Strauss et Robert Schumann au programme du concert de l’Orchestre National de France dirigé par Juraj Valčuha.
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À côté de ses grands opéras (Elektra, La Femme sans ombre, Le chevalier à la Rose) Richard Strauss n’a jamais négligé cette forme si particulière du genre musical allemand, celle du Lied dont Schubert et Schumann sont les dignes représentants. Parmi son abondante production dans ce genre (plus de deux cents pièces tout de même !) Richard Strauss va en orchestrer une trentaine.
Les Cinq Lieder proposés ce soir au public de l’Auditorium vont de Ständchen op.17 No2 à Zueignung op.10 No1 et bénéficient tous de l’orchestration luxuriante et puissante de l’auteur de chefs-d’œuvre tels que La Vie d’un Héros, de la Symphonie alpestre ou de Till l’espiègle.
La dernière partie du concert était totalement réservée à la Symphonie No2 de Robert Schumann. Bien que nommée deuxième Symphonie, elle est en fait la Troisième et sa date de composition se poursuit sur deux années : 1845 et 1846. Une période faste sur le plan compositionnel de Schumann puisque c’est aussi à cette date (1845) qu’appartient son extraordinaire Concerto pour piano et orchestre en la mineur op.54. La Symphonie No2 est dotée des quatre mouvements traditionnels et possède des dimensions presque inusitées puisqu’elle atteint les quarante minutes ! Tout au long de ces quatre mouvements, Schumann déploie une énergie remarquable avec des points culminants côté intensité comme ce deuxième mouvement (un Scherzo). Le compositeur conclut sa Symphonie sur un mode que l’on pourrait qualifier de triomphal malgré quelques pointes d’anxiété souvent présente dans toutes les œuvres de Robert Schumann.
On ne pourra que saluer la prestation impeccable de la soprano Miah Persson, se révélant comme authentique straussienne. Devant le succès obtenu à l’Auditorium elle propose avec générosité un sixième Lied : Morgen. Le chef d’orchestre Juraj Valčuha fait de la Symphonie No2 de Schumann un modèle de romantisme passionné, fulgurant, donnant de Schumann une image proche du sublime.
Strauss et Schumann au sommet, grâce à la complicité d’une soliste remarquable, Miah Persson, et d’un chef qui l’est tout autant : Juraj Valčuha.
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Quant à L’Orchestre National, il brille de tous ses feux durant la totalité du concert avec des cordes, une petite harmonie et des cuivres somptueux.
Texte de Michel Jakubowicz
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