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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : John Adams dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France

John Adams Riccardo Musacchio O

  • Igor Stravinsky : Le Chant du rossignol
  • Claude Debussy/John Adams : Le Livre de Baudelaire
  • Philip Glass : Glassworks, extrait : « Opening »
  • Etudes N°9 et N°3
  • John Adams : « Must the Devil Have All the Good Tunes ? »
  • Ian Bostridge, ténor
  • Vikingur Olaffsson, piano
  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Nathan Mierdl, violon solo
  • John Adams, direction
  • Vendredi 28 février 2020, à 20 h
  • Auditorium de Radio France
    www.maisondelaradio.fr

John Adams interprète Stravinsky, Debussy et Adams avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France. 

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Le concert dirigé par John Adams s’ouvrait par Le Chant du rossignol de Stravinsky, s’inspirant d’une de ses rares incursions dans le domaine lyrique. En fait, il s’agit du Rossignol, un opéra dont la composition remonte à 1914. Dans cette suite symphonique, Le Chant du rossignol, issue de cet opéra, Stravinsky s’éloigne quelque peu de l’esthétique orchestrale de modèles antérieurs consacrée au ballet (L’Oiseau de feu, Pétrouchka). Dans cette œuvre datant de 1917, Stravinsky prend congé de l’influence de Rimski-Korsakov, favorisant les cuivres et la percussion, donnant à l’orchestration de cette œuvre un aspect délibérément moderniste presque agressif.
John Adams, qui dirigeait ce soir l’Orchestre Philharmonique de Radio France, rendait un hommage appuyé à Debussy mettant en musique l’œuvre de Baudelaire. Il proposait sa propre orchestration des cinq mélodies composées par Debussy sur les poèmes de Baudelaire. Le résultat est assez probant, John Adams s’inspirant assez largement de l’harmonie debussyste.

La deuxième partie du concert ne manquait pas d’originalité car elle débutait avec  « Opening », pièce pour piano de Philip Glass. Celui-ci s’y montre tout aussi hypnotique que dans sa musique orchestrale ou ses quatuors à cordes. « Opening » était suivi de deux autres pièces pour piano du même auteur (Etudes N°9 et N°3) tout aussi perturbantes et inattendues.

La dernière œuvre inscrite à ce concert « Must the Devil Have All the Good Tunes ? » appartient sans conteste au genre du Concerto pour piano, John Adams signant ici la réalisation de son troisième Concerto pour piano. Tout au long des trois sections de ce Concerto pour piano, le compositeur de Nixon in China et de The Death of Klinghoffer maintient d’étonnants rapports entre piano et orchestre, n’hésitant pas de temps à autre à abandonner la tonalité, ce qui fait gagner à l’œuvre une expressivité évidente.

John Adams, qui dirigeait ce concert, donnait de la suite symphonique de Stravinsky, « Le Chant du rossignol » une version idéale en mettant en relief toute sa modernité grâce à un Orchestre Philharmonique de Radio France parfait. Ian Bostridge confronté aux cinq poèmes de Baudelaire mis en musique par Debussy et orchestrés par John Adams, affrontait avec panache cette incursion dans l’univers de ce grand poète français. Quant à Vikingur Olaffsson, le valeureux et méritant pianiste de la soirée, il surmontait avec un aplomb certain les pièces pour piano de Philip Glass et le Concerto pour piano de John Adams. En définitive, un gros succès pour John Adams acclamé tout autant en tant que chef d’orchestre que comme compositeur.

Texte de Michel Jakubowicz

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