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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : le violoncelliste Nicolas Alstaedt à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris

Nicolas Alstaedt

  • Haydn : Concerto pour violoncelle N°1 en ut majeur, Hob. VIIb :1
  • Schönberg : Symphonie de chambre N°1 en mi majeur, op.9
  • Beethoven : Symphonie N°8 en fa majeur, op.93
  • Nicolas Alstaedt, violoncelle et direction
  • Orchestre de chambre de Paris
  • Jeudi 23 janvier 2020, à 20 h
  • Théâtre des Champs-Elysées
    www.theatrechampselysees.fr
    www.orchestredechambredeparis.com 

Schönberg, Haydn et Beethoven au programme de l’Orchestre de chambre de Paris.

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C’est d’abord avec le Concerto pour violoncelle N°1 de Haydn que Nicolas Alstaedt (violoncelle et direction) entamait ce concert donné au Théâtre des Champs-Elysées. Daté de 1765, ce Concerto N°1 pour violoncelle aura au moins un successeur, celui que Haydn composera en 1783 dans la tonalité de ré majeur. Dotée des trois mouvements traditionnels, cette pièce révèle un compositeur prolixe en inventions musicales débridées, jamais à court d’inspiration. Ce Concerto N°1 va s’imposer dans cette deuxième partie du XVIIIème siècle, malgré les douze Concertos pour violoncelle que Luigi Boccherini consacrera à cet instrument.

Avec la seconde œuvre de ce concert, la Symphonie de chambre N°1 de Schönberg, nous basculions dans le XXème siècle. Bien qu’encore marquée par une certaine influence de Richard Strauss, cette Symphonie de chambre de Schönberg s’engage déjà dans des sentiers inconnus, tendant à s’exonérer de la tonalité, anticipant son incroyable Pierrot lunaire qui pourtant ne sera composé qu’en 1912.

La dernière partie du concert était consacrée à une Symphonie de Beethoven plutôt sous-estimée : sa huitième Symphonie. On découvre avec étonnement dans cette œuvre atypique un compositeur volontiers facétieux, moqueur, ne se prenant pas trop au sérieux, multipliant dans les quatre mouvements un sens inouï de l’humour, accumulant comme par défi toutes les audaces, rendant ainsi hommage à Haydn qui n’en était point avare. Nicolas Alstaedt, soliste du Concerto pour violoncelle N°1 de Haydn, en donnait une version à la fois dynamique et inspirée tout en dirigeant avec fermeté les musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris. Son interprétation de la Symphonie de chambre de Schönberg en révélait son incroyable modernité, annonçant par son écriture radicale, révolutionnaire, un monde à venir. Quant à son interprétation de la Symphonie N°8 de Beethoven, elle indiquait sans détours les choix esthétiques d’un chef proche par le style de direction de chefs tels que Sir John Eliot Gardiner, Riccardo Chailly, Lan Shui, Sir Roger Norrington ou Hermann Scherchen.

Beau succès auprès du public pour ce jeune et talentueux violoncelliste et chef d’orchestre appelé à se hisser très haut dans le monde de la musique.

Texte de Michel Jakubowicz

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