Concert : Philippe Herreweghe, le Chœur et l’Orchestre du Collegium Vocale Gent interprètent Bach à l’Eglise Saint-Roch
- Johann Sebastian Bach : Cantate BWV 45
- Cantate BWV 78
- Motet BWV 118
- Cantate BWV 198
- Dorothée Mields (soprano), Alex Potter (alto), Thomas Hobbs (ténor), Peter Kooij (basse)
- Chœur & orchestre du Collegium Vocale Gent
- Philippe Herreweghe, direction
- Mardi 21 janvier 2020, à 20 h 30
- Eglise Saint-Roch
296, rue Saint-Honoré
75001 Paris
www.philippemaillardproductions.fr
Philippe Herreweghe revient à Saint -Roch avec un programme dédié aux Cantates de Bach, dont la célèbre Trauer-Ode BWV 198.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Ce mardi 21 janvier 2020, Philippe Herreweghe mettait à son programme donné à l’Eglise Saint-Roch une série impressionnante de Cantates s’achevant par la fameuse et grandiose Trauer-Ode BWV 198. De dimensions relativement modestes, la Cantate BWV 45 débutait ce concert, offrant du grand Kantor de Leipzig une image sonore presque apaisée se terminant par un chœur aux accents presque optimistes. Philippe Herreweghe enchaînait rapidement avec la Cantate Jesu, Der du meine Seele BWV 78 qui surprend par ses proportions imposantes se déroulant en dix parties. Johann Sebastian Bach bâtit dans cette Cantate l’affirmation d’une foi tranquille dont rien ne saurait le détourner. Le Motet O Jesu Christ, Mein’s Lebens Licht BWV 118, bien qu’assez bref et quelque peu passéiste par son style, n’en affirme pas moins une foi intense.
Enfin, c’est avec la monumentale Cantate Lass, Fürstin (Trauer-Ode) que prenait fin ce concert. En fait Johann Sebastian Bach compose cette gigantesque cantate en 1727, à la demande de Carl von Kirchbach en mémoire de la disparition de Christiane Eberhardine, Electrice de saxe et Reine de Pologne. Johann Sebastian Bach déploie dans cette vaste composition toute sa science musicale alliée à une émotion sincère mise au service d’un évènement hors du commun.
Après une retentissante exécution de Il Vespro della Beata Vergine de Monteverdi en ce même lieu (début décembre 2019), Philippe Herreweghe rendait à nouveau hommage à un compositeur dont il connaît comme personne le répertoire liturgique qu’il proposait durant ce concert entièrement dédié à Johann Sebastian Bach. Sa direction à la fois chaleureuse et précise explorait les plus infimes subtilités de ces Cantates, surgissant de manière foisonnante dans ces splendides architectures patiemment assemblées par un compositeur de génie doté d’un instinct prodigieux sur le plan de l’invention et de l’harmonie. À l’issue du concer, le public faisait un triomphe aux solistes (Dorothée Mields, Alex Potter, Thomas Hobbs, Peter Kooij) ainsi qu’à l’orchestre et au Chœur du Collegium Vocale Gent, dirigés avec passion par Philippe Herreweghe.
Texte de Michel Jakubowicz