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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Ariodante, opéra de Haendel, par Marc Minkowski dirigeant Les Musiciens du Louvre à l’Auditorium de Radio France

Ariodante Minkowski

  • Georg Friederich Haendel : Ariodante, opéra en trois actes, HWV 33
  • Marianne Crebassa (mezzo-soprano, Ariodante), James Platt (basse, Le Roi d’Ecosse), Ana Maria Labin (soprano, Ginevra), Valerio Contaldo (ténor, Lurcanio), Caroline Jestaedt (soprano, Dalinda), Yuriy Mynenko (contre-ténor, Polinesso), Paco Garcia (ténor, Odoardo)
  • Guillaume Figiel-Delpech, ripieno alto
  • Les Musiciens du Louvre
  • Marc Minkowski, direction
  • Auditorium de Radio France
  • Mardi 26 novembre 2019, à 20 h
    www.maisondelaradio.fr

Opéra baroque à l’Auditorium de Radio France : Ariodante de Georg Friederich Haendel.

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C’est à Londres, le 8 janvier 1735, qu’est créé l’opéra Ariodante de Haendel. Son livret s’appuie sur un épisode d’Orlando furioso de l’Arioste et a déjà inspiré un autre grand compositeur : Antonio Vivaldi, qui produit à Venise en 1727 un opéra également en trois actes nommé Orlando Furioso. L’opéra de Haendel, Ariodante, se base en fait sur une action complexe de passion amoureuse, de trahisons, où le rôle peu enviable de fourbe et de traître échoit au duc Polinesso, usant de procédés infâmes pour conquérir celle qui est destinée à Ariodante : Ginevra, fille du Roi d’Ecosse…

Sur cet argument riche en rebondissements de toute nature, Haendel crée une partition d’une grande richesse n’hésitant pas à employer les grands moyens tant du point de vue vocal qu’instrumental. Si les cordes sont bien entendu prépondérantes, les bois (près d’une douzaine) sont eux aussi abondamment mis à contribution. Haendel fait également appel à deux cors dans le premier acte, excluant ceux-ci dans le second acte. Ce n’est que dans le dernier acte (III) que le compositeur fait également intervenir la trompette en plus des deux cors. Il faut aussi noter la présence de deux clavecins apportant ainsi à la partition un important renforcement du continuo. Que dire de la distribution vocale ? Elle s’avère particulièrement apte à suivre avec une acuité surprenante les multiples rebondissements induits par une action sans cesse en mouvement que d’extravagants avatars viennent perturber soudainement. Bien sûr, la prestation vocale de Marianne Crebassa endossant le rôle d’Ariodante est sidérante mais il faut souligner qu’elle est aussi fort bien entourée dans les autres rôles féminins (Ana Maria Labin et Caroline Jestaedt). Du côté de la distribution vocale masculine, c’est aussi la perfection qui est de mise avec James Platt, Valerio Contaldo, Yuriy Mynenko et Paco Garcia.
Enfin il est temps de penser à la pièce maîtresse d’un tel édifice vocal : le chef d’orchestre. C’est bien entendu Marc Minkowski qui dirigeait les Musiciens du Louvre dont il est le fondateur et il est évident que dans cette exécution donnée dans l’Auditorium de Radio France, le chef retrouvait la même vigueur qui prévalait dans son enregistrement d’Ariodante datant de 1997. En effet, dans l’exécution de concert donné à l’Auditorium, Marc Minkowski réalisait ces mêmes attaques foudroyantes dont il a le secret, dynamisant de bout en bout ce fleuve musical proche de trois heures d’horloge. Au total, une soirée triomphale pour l’opéra baroque enfin porté au firmament par un chef inspiré dirigeant avec passion Les Musiciens du Louvre et des artistes lyriques tout aussi motivés.

Texte de Michel Jakubowicz



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Auditorium de Radio France, Haendel

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