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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Julien Chauvin dirige du violon l’Orchestre Français des Jeunes à la Salle Gaveau

Julien Chauvin Andreas Staier Gaveau

  • Wolfgang Amadeus Mozart : Ouverture de « Don Giovanni » K.527
  • Concerto pour piano No24 en do mineur K.491
  • Symphonie No 41 en ut majeur « Jupiter » K.551
  • Andreas Staier, piano
  • Orchestre Français des Jeunes
  • Julien Chauvin, violon et direction
  • Mercredi 6 novembre 2019, à 20 h 30
  • Salle Gaveau 
    45 rue La Boétie
    75008 Paris
    www.philippemaillardproductions.fr
    www.sallegaveau.com

Sous le titre de Conversations avec Mozart, Julien Chauvin et Andreas Staier s’aventurent avec audace dans l’univers du génie autrichien.

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C’est d’abord avec une Ouverture célèbre, celle de Don Giovanni que débutait ce concert entièrement dédié à Mozart. En quelques minutes, elle dépeint la course effrénée d’un libertin qui vole de conquête féminine en conquête féminine et que rien n’effraie puisque dans une sorte de défi orgueilleux il va même jusqu’à inviter à dîner une terrifiante statue qui n’est autre que la statue du Commandeur qu’il a tué en duel.. Tout cela finit très mal puisque Don Giovanni confronté à cet invité surprise sera entraîné aux enfers…

La seconde œuvre de Mozart de ce concert se constituait du Concerto No24 pour piano et orchestre en ut mineur K.491. Ce Concerto fait suite au lumineux et assez optimiste Concerto No23 K.488. Bien loin d’afficher cet optimisme rayonnant qui baignait dans le Concerto No23, le Concerto No24 est écrit dans une tonalité sombre (ut mineur) qui semble d’une certaine façon anticiper le futur Concerto pour piano No3 de Beethoven qui lui, ne sera composé qu’en… 1800 ! Avec ce Concerto No24, Mozart nous plonge dans les affres du tourment et dans l’inquiétude, en particulier dans le Larguetto qui accumule agitation et douleur. Mozart ne lésine nullement sur l’orchestration de ce Concerto No24 en faisant appel à deux clarinettes qui donnent une couleur à la fois sombre et mélancolique à ce Concerto décidément tourné vers le tragique et le sublime… C’est avec l’ultime Symphonie No41 « Jupiter » que ce concert allait prendre fin. Elle fait partie en fait, d’un ensemble de trois Symphonies datant toutes de l’été 1788. On ignore par qui elles ont été commandées et peuvent avoir été éventuellement composées en vue d’une future exécution à des concerts de souscription. Cette Symphonie mérite bien son titre de « Jupiter » par la volonté farouche de puissance qui parcourt les quatre mouvements de l’œuvre. Elle contraste totalement avec la Symphonie No40 en sol mineur qui la précède et que voilait en permanence une sorte de tristesse annonçant déjà Schubert… Débutant par un Allegro vivace d’une force singulière, cette Symphonie No41 va prendre fin avec un Molto allegro tout aussi conquérant. On remarquera dans l’orchestration de cette dernière Symphonie, l’absence de la clarinette qui régnait sans partage dans la Symphonie No39 ainsi que dans la Symphonie No40.
Le pianiste Andreas Staier, remarquable soliste de cette soirée, imposait une vision toute de retenue et d’intériorité du Concerto de Mozart, activement soutenu par l’Orchestre Français des Jeunes superbement dirigé du violon par Julien Chauvin. Quant à l’exécution de la Symphonie No41 de Mozart, elle remportait tous les suffrages grâce à une direction dynamique et sincère de Julien Chauvin galvanisant avec la dernière énergie les musiciens de l’Orchestre Français des Jeunes.

Texte de Michel Jakubowicz



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