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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Cornelius Meister dirige l’Orchestre National de France à l’Auditorium de Radio France

Denis Kozhukin Cornelius Meister
Le pianiste Denis Kozhukin et le chef d'orchestre Cornelius Meister.

  • Otto Nicolai : Les Joyeuses Commères de Windsor, Ouverture
  • Felix Mendelssohn : Concerto pour piano et orchestre No1 en sol mineur opus 25
  • Anton Bruckner : Symphonie No3 en ré mineur (version Nowak de 1889)
  • Orchestre National de France
  • Sarah Nemtanu, violon solo
  • Cornelius Meister, direction
  • Denis Kozhukin, piano
  • Jeudi 31 octobre 2019, à 20 h
  • Auditorium de Radio France
    www.maisondelaradio.fr

Trois compositeurs au programme de l’Orchestre National de France : Otto Nicolai, Felix Mendelssohn et Anton Bruckner.

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Contemporain des grands compositeurs de la première génération du romantisme (Mendelssohn, Schumann, Chopin, Wagner) Otto Nicolai semble avoir aussi séduit Berlioz qui l’estimait fort et admirait en lui aussi bien le chef d’orchestre que le compositeur. C’est avec l’Ouverture de son Singspiel, Les Joyeuses Commères de Windsor que débutait ce concert dirigé par Cornelius Meister à la tête de l’Orchestre National de France. Après une introduction lente et mystérieuse qui se souvient peut-être des Ouvertures de Weber, Otto Nicolai donne à son Ouverture une orientation nettement plus festive décrivant les turpitudes du pauvre Falstaff, malmené sans ménagement par les fameuses Commères de Windsor…

La seconde œuvre de ce concert se constituait du Concerto No1 pour piano et orchestre de Felix Mendelssohn. Tout comme son Concerto pour violon et orchestre en mi mineur, ce Concerto pour piano possède trois mouvements enchaînés, semblant baigner dans une sorte de lumière venue tout droit de l’Italie. L’œuvre, enivrante, solaire, semble parcourue de bout en bout d’une fébrilité joyeuse, volubile, qui nécessite les doigts d’un pianiste apte à maîtriser tous les problèmes liés à la virtuosité la plus effrénée.

La dernière œuvre concernait un monument de la Symphonie puisqu’il s’agissait de la puissante Symphonie No3 d’Anton Bruckner. Elle est en fait le témoignage de l’admiration sans limite qu’Anton Bruckner cultivait à l’égard de celui qui régnait en maître sur l’art lyrique en Allemagne et bien au-delà : Richard Wagner. La version proposée ce soir est celle du musicologue Leopold Nowak, mais elle a été, comme il est fréquent chez Bruckner, précédée de plusieurs autres versions. Débutant de façon mystérieuse par un frémissement des cordes, le premier mouvement intitulé Gemässig, Misterioso va accumuler tout au long de son développement de fréquents et terrifiants orages cuivrés, alternant avec d’autres épisodes plus modérés. Le second mouvement, un Adagio, renonce à toute violence installant plutôt un climat davantage tourné vers la sérénité. Le Scherzo, comme presque toujours chez Bruckner, évoque une atmosphère fantastique, laissant place au dernier mouvement, Finale : Allegro où à nouveau réapparaissent les aspects tourmentés et chaotiques qui hantaient le premier mouvement. Bien que dénigrée et presque raillée par le terrible critique musical viennois du Wiener Zeitung depuis 1848, Eduard Hanslick, cette troisième Symphonie de Bruckner annonce déjà son chef-d’œuvre suivant : sa Symphonie No4 « Romantique ».
C’était au pianiste Denis Kozhukin d’interpréter ce soir le Premier Concerto pour piano de Felix Mendelssohn. Énergiquement soutenu à l’orchestre par Cornelius Meister, le pianiste Denis Kozhukin donnait du bref chef-d’œuvre de Mendelssohn une version à la fois véloce et indéniablement chargée d’une authentique poésie. À l’issue de l’exécution prenante de ce Concerto pour piano de Mendelssohn, Denis Kozhukin accordait un superbe bis tiré des Romances sans paroles de l’opus 30 du même Mendelssohn. Quant à la Troisième Symphonie de Bruckner, version Nowak, Cornelius Meister dirigeant l’Orchestre National avec une belle énergie, en donnait une image forte,
réalisant avec un aplomb impressionnant d’incroyables tuttis surtout concentrés dans le premier mouvement.

Texte de Michel Jakubowicz

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Auditorium de Radio France

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