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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : le BBC Philharmonic sous la direction de John Storgårds en concert à La Seine Musicale

BBC Philharmonic La Seine Musicale

  • Jean Sibelius : La Nymphe des bois op.15
  • Serguei Prokofiev : Concerto pour violon No2 en sol mineur, opus 63
  • Robert Schumann : Symphonie No3 « Rhénane » en mi bémol majeur, op.97
  • Arabella Steinbacher, violon
  • BBC Philharmonic
  • John Storgårds, direction
  • La Seine Musicale, Auditorium
    Île Seguin
    92100 Boulogne-Billancourt
  • Mercredi 16 Octobre 2019, à 20 h 30
    www.insulaorchestra.fr
    www.laseinemusicale.com

Sibelius, Prokofiev, Schumann au programme du BBC Philharmonic à La Seine Musicale.

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C’est avec La Nymphe des bois de Sibelius que s’ouvrait ce concert donné par le BBC Philharmonic dirigé par John Storgårds. Bien que datant de 1895 et contemporaine des Quatre Légendes de Lemminkaïnen op.22, cette œuvre de Sibelius a été précédée d’au moins deux œuvres d’importance du compositeur finlandais. D’une part la Suite Karelia op.11 de 1893 et surtout la Symphonie Kullervo op.7 datant elle de 1892. La Nymphe des bois voit sa première exécution publique le 17 avril 1895 à Helsinki. Cette partition basée sur un texte de Viktor Rydberg, dépasse en durée la Symphonie No7 et met en scène un jeune héros, Björn, attiré par les sortilèges d’une jolie Nymphe des bois qui par des stratagèmes maléfiques, le perd à jamais dans la profondeur infinie des forêts finlandaises, le condamnant à y errer éternellement…
Inspirée elle aussi du fameux Kalevala dont l’influence dans l’œuvre de Sibelius est capitale, La Nymphe des bois débute par une sorte de marche hallucinante répétée par deux fois. La partition s’achève par une sorte de crescendo aboutissant à un triple fortissimo mettant un terme de façon explosive à cette saga tourmentée, maléfique, célébrant la victoire de la Nymphe des bois sur le malheureux Björn, pris dans les filets de ses perfides enchantements…

Le Concerto pour violon de Serguei Prokofiev était la seconde œuvre inscrite au programme de ce concert. Curieusement, Prokofiev qui est déjà auteur d’un premier Concerto pour violon datant de 1914 ne revient à cette forme que 17 ans plus tard, en 1935. Composé durant la même période que son Ballet Roméo et Juliette (1935), ce deuxième Concerto pour violon n’échappe pas à la proximité de cette œuvre et l’Andante assai pourrait facilement être un numéro supplémentaire de ce Ballet. C’est un fougueux Allegro ben marcato qui met fin à ce Concerto, mettant à rude épreuve la virtuosité des violonistes qui l’interprètent.

Dernière œuvre inscrite à ce concert : la Symphonie No3 « Rhénane » de Robert Schumann. Composée en 1850, cette Symphonie date d’une époque faste pour le compositeur. Elle célèbre aussi bien la splendeur de la Cathédrale de Cologne que l’aspect légendaire lié à ce fleuve majestueux et changeant : le Rhin, qui malheureusement sera aussi la cause du décès prématuré de Schumann qui s’y jettera quatre ans plus tard. Dotée de cinq mouvements, l’œuvre séduit par sa puissance alliée à une sérénité limpide et généreuse. Cette Symphonie s’achève dans une sorte de plénitude totalement dépourvue d’angoisse, exempte de tout tourment.

C’est Arabella Steinbacher qui officiait en tant que soliste dans le 2e concerto pour violon de Prokofiev. Elle impose une image très lyrique de ce Concerto pour violon, puissamment soutenue côté orchestre par John Storgårds dirigeant fermement le BBC Philharmonic. John Storgårds impose une vision magistrale du poème symphonique de Sibelius La Nymphe des bois et donne une version radieuse, envoûtante de la Symphonie No3 de Schumann. Signalons le bis étonnant donné après le Concerto No2 de Prokofiev : muni d’un violon, John Storgårds se joint à Arabella Steinbacher pour interpréter le mouvement lent du double Concerto pour violon de Johann Sebastian Bach.

Texte de Michel Jakubowicz

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