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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Fabien Gabel dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France à l’Auditorium

Fabien Gabel

  • Claude Debussy : Pelléas et Mélisande, suite arrangée par Alain Altinoglu
  • Richard Dubugnon : Eros Athanatos-Eros immortel, fantaisie concertante pour violoncelle, piano et orchestre, opus 69
  • Serge Prokofiev : Sonate pour deux violons en ut majeur, op.56
  • Roméo et Juliette, extraits des suites d’orchestre
  • Jean-Yves Thibaudet (piano), Gautier Capuçon (violoncelle), Amandine Ley (violon), Florent Brannens (violon)
  • Orchestre Philharmonique de Radio France - Fabien Gabel, direction
  • Jeudi 13 juin 2019, à 20 h 
  • Auditorium de Radio France
    www.maisondelaradio.fr

Fabien Gabel et l’Orchestre Philharmonique de Radio France proposaient au public de l’Auditorium un itinéraire complexe et plein de surprises débutant avec Debussy et Dubugnon et s’achevant avec Prokofiev.

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C’est avec une suite d’orchestre basée sur l’opéra de Claude Debussy, Pelléas et Mélisande que débutait ce concert. Le chef d’orchestre Alain Altinoglu responsable de cet arrangement du célèbre opéra de Claude Debussy dont la création remonte au 30 avril 1902 à l’Opéra Comique, respecte le déroulement du drame de Maeterlinck, commençant cette suite d’orchestre dans la semi-pénombre caractéristique qui scelle une rencontre fatale, celle de Mélisande perdue dans la forêt et de Golaud qui d’une certaine façon deviendra son bourreau. La seconde œuvre de ce concert consistait en une création française : Eros Athanatos-Eros immortel de Richard Dubugnon. Dans cette partition ambitieuse (25 mn), le compositeur aborde le mystère qui taraude depuis toujours l’humanité : celui, insondable, effrayant de l’existence. Pour exprimer ce mystère, Richard Dubugnon fait appel à deux solistes (violoncelle et piano) ainsi qu’à un grand orchestre octroyant une large place non seulement aux cuivres mais également aux percussions. Bien qu’explorant les gouffres vertigineux de la recherche de la plus grande énigme, l’existence, à travers le prisme d’un style orchestral très contemporain, Richard Dubugnon n’hésite pourtant nullement à mêler à sa partition les influences très nettes du jazz. L’œuvre bâtie en quatre parties s’achève dans une sorte de sérénité enfin retrouvée.

La seconde partie du concert était entièrement consacrée à Serge Prokofiev et débutait d’abord avec une pièce de musique de chambre rarement exécutée du compositeur : sa Sonate pour deux violons en ut majeur op.56. Cette Sonate pour deux violons est contemporaine de son Concerto pour piano et orchestre No5 et constitue un parfait assemblage du style de Prokofiev. C’est avec une sélection de Suites d’orchestre tirée du ballet Roméo et Juliette de Prokofiev que prenait fin ce concert. C’est à Brno que ce ballet de Prokofiev verra sa création. Très inspiré par Shakespeare, Prokofiev exprime à travers ce ballet sa vision très noire, dramatique à l’excès, du terrible affrontement auquel se livrent ces deux familles vénitiennes : Montaigus et Capulets.

Sollicités pour l’œuvre de Richard Dubugnon, le pianiste Jean-Yves Thibaudet et le violoncelliste Gautier Capuçon se dépensent sans compter pour apporter à cette fantaisie concertante toute leur énergie et toute leur musicalité. Saluons aussi l’exécution virtuose et hautement pensée de la Sonate pour deux violons de Prokofiev par Amandine Ley et Florent Brannens (violons). Quant à Fabien Gabel dirigeant un Orchestre Philharmonique de Radio France au top, il révèle avec force l’écriture dramatique et explosive du ballet de Prokofiev qui culmine dans ces deux épisodes tragiques : La Mort de Tybalt et Roméo au tombeau de Juliette.

Texte de Michel Jakubowicz

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