Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : William Christie dirige Les Arts Florissants à la Cité de la Musique

William Christie

  • Joseph Haydn : Symphonie No83 « La Poule »
  • Concerto pour violoncelle et orchestre No2
  • Leopold Mozart : Sinfonia en si bémol majeur
  • Joseph Haydn : Symphonie No82 « L’Ours »
  • Les Arts Florissants
  • William Christie, direction
  • Cyril Poulet, violoncelle
  • Mercredi 22 mai 2019 , 20 h 30
  • Salle des Concerts-Cité de la Musique
    www.philharmoniedeparis.fr

William Christie, nous invite avec Les Arts Florissants à redécouvrir l’œuvre du fondateur de la Symphonie classique : Joseph Haydn.

LA SUITE APRÈS LA PUB

William Christie, dirigeant Les Arts Florissants en cette soirée du 22 mai 2019 à la Cité de la Musique, avait porté son choix sur un des piliers du classicisme viennois : Joseph Haydn, incluant également à son programme une brève œuvre de Leopold Mozart. Inversant quelque peu l’ordre prévu, William Christie débutait ce concert avec la Symphonie No83 « La Poule ». Cette Symphonie fait partie des Six Symphonies parisiennes commandées à Joseph Haydn par le Comte d’Ogny et destinées à être exécutées par l’Orchestre de la Loge Olympique, dont la réputation d’excellence s’étend à toute l’Europe. Cette Symphonie No83 « La Poule » comporte les quatre mouvements habituels mais présente la particularité d’être démunie de timbales, les cuivres se limitant aux cors, cordes et bois. Dans cette Symphonie, Haydn, usant de la science des contrastes, multiplie les surprises de toutes sortes, transformant par exemple l’Allegretto en un dialogue constant entre la flûte solo et les cordes. Haydn met fin à cette Symphonie par un Vivace presque extravagant, étourdissant d’humour et de virtuosité. Venait ensuite toujours de Haydn, son Concerto pour violoncelle No2 en ré majeur. Curieusement, aucune autre œuvre du même genre écrite à la même époque (1783) ne dépassera ce Concerto de Haydn étant donné que Mozart lui-même ne dédiera aucun Concerto à cet instrument. Seul Boccherini avec ses 12 Concertos pour violoncelle pourra à la rigueur inquiéter la suprématie de ce très célèbre Concerto pour violoncelle de Haydn.
En seconde partie du concert, William Christie proposait une Sinfonia de Leopold Mozart qui bien que de proportions modestes et proche de l’esprit des fils de Johann Sebastian Bach, n’en annonce pas moins, par son style vif et inventif les futurs chefs-d’œuvre que Haydn et Mozart réaliseront dans ce domaine. La Symphonie No 83 « L’Ours » concluait de manière prestigieuse ce concert presque entièrement consacré à Haydn. Cette Symphonie débute par un Vivace assai d’une rare intensité, presque brutal, et mettant en lumière l’intervention presque agressive des cors. Un début qui n’est pas sans évoquer celui de la Symphonie No31 « Hornsignal » qui elle aussi met en valeur les deux cors, vivement mis à contribution. Bizarrement, Haydn supprime le traditionnel Andante qui suit ce Vivace assai par un Allegretto splendide auquel succédera un Menuet de belle facture. Haydn met fin à cette Symphonie par un Vivace époustouflant, imitant peut-être les facéties d’un plantigrade plutôt déluré et fantasque.

Saluons l’apparition d’un talent prometteur avec la prestation réussie de l’exécution du Concerto pour violoncelle No2 de Haydn par Cyril Poulet, qui nous réserve un extrait d’une Suite pour violoncelle de Bach en guise de bis. Quant à William Christie, dirigeant Les Arts Florissants, il apporte aux deux Symphonies de Haydn un éclairage captivant fait de subtilité, excluant toute brutalité, en exprimant aussi bien l’humour que les inventions innombrables parcourant en un flot incessant les partitions de ce génie de la Symphonie.

Texte de Michel Jakubowicz



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ