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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Myung-Whun Chung dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France à l’Auditorium

Myung Whun Chung Leonidas Kavakos

  • Henri Dutilleux : L’Arbre des songes, concerto pour violon et orchestre
  • Anton Bruckner : Symphonie No6 en la majeur
  • Leonidas Kavakos, violon
  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Myung-Whun Chung, direction
  • Auditorium de Radio France
  • vendredi 12 avril 2019, 20 h
    www.maisondelaradio.fr

Henri Dutilleux et Anton Bruckner rassemblés dans ce concert donné par l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Myung-Whun Chung.

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Bien que commandé à Henri Dutilleux en 1979, ce concerto pour violon construit en quatre mouvements sera seulement exécuté pour la première fois au Théâtre des Champs-Elysées le 5 novembre 1985. C’est le violoniste Isaac Stern, à qui l’œuvre est dédiée, qui en sera l’interprète, Lorin Maazel dirigeant l’Orchestre National de France. Henri Dutilleux n’hésite nullement à faire appel à un tissu orchestral très dense, réservant en particulier aux cuivres et à la percussion une place de choix. Le compositeur en enchaînant les quatre mouvements de son concerto pour violon semble tourner le dos au concerto pour violon traditionnel auquel même Bartok se plie dans son propre deuxième Concerto pour violon. L’œuvre de Dutilleux par son exubérance orchestrale associée à une partie purement virtuose dévolue au violon, surprend par son énergie et son inventivité permanentes. La seconde œuvre inscrite au programme n’était rien de moins que la très mystérieuse et négligée Sixième Symphonie d’Anton Bruckner. Contrairement à son habitude, Anton Bruckner cédant aux conseils plus ou moins désintéressés de la critique, se lançait dans d’interminables révisions de ses Symphonies. Ici, il n’en est rien et cette Symphonie No6 est restée telle qu’elle a été composée de 1879 à 1881. Gustav Mahler en assurera la première exécution en février 1899 alors que malheureusement, Anton Bruckner s’est éteint trois ans auparavant en 1896. Malencontreusement située entre plusieurs Symphonies célèbres (4,5,7) cette Sixième Symphonie souffre d’être un tant soit peu coincée entre de tels chefs-d’œuvre. Pourtant, malgré ses dimensions assez modestes (moins d’un quart d’heure), le premier mouvement fait rugir de terrifiants orages cuivrés dont Bruckner maîtrise le déroulement avec un aplomb impressionnant. L’Adagio qui suit ce premier mouvement (Maestoso) se déroule dans une atmosphère frôlant parfois l’austérité et la douleur va laisser place à un mouvement où excelle Bruckner : le Scherzo. Bien entendu, le compositeur y installe une ambiance sonore fantastique évoquant parfois Weber, l’inoubliable auteur du Freischütz. Quant au Finale, à la fois véhément, éclatant, il se termine par une sorte de marche triomphale rassemblant tout l’orchestre et mettant une fois de plus en lumière l’ensemble de la famille des cuivres.
Leonidas Kavakos, au violon, révélait avec passion le contenu complexe et poétique du Concerto pour violon d’Henri Dutilleux, L’Arbre des songes, puissamment soutenu par l’Orchestre Philharmonique de Radio France animé avec vigueur et précision par Myung- Whun Chung. Quant à la Symphonie No6 de Bruckner (dirigée par cœur) elle flamboyait littéralement sous la direction inspirée de Myung-Whun Chung, soulevant avec un rare sang-froid et une maîtrise absolue l’ensemble des musiciens subjugués et enthousiastes de l’Orchestre Philharmonique de Radio France.

Texte de Michel Jakubowicz



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