Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Turangalîla-Symphonie d’Olivier Messiaen à l’Auditorium de Radio France

Malkki Susanna

  • Olivier Messiaen : Turangalîla-Symphonie
  • Roger Muraro, piano
  • Cynthia Millar, ondes Martenot
  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Susanna Mälkki, direction
  • Auditorium de Radio France, vendredi 29 mars 2019, 20 h
    www.maisondelaradio.fr

Une seule œuvre à ce concert donné à l’Auditorium : la Turangalîla-Symphonie d’Olivier Messiaen.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Cette œuvre plongeant ses racines dans le cosmos, réunit dans un même élan fusionnel inouï les dix parties qui la composent. La Turangalîla-Symphonie s’inspirant d’une certaine façon de la Symphonie No 8 de Mahler semble viser le sublime, la fascination, la volonté avouée de s’élancer vers l’infini pour y annoncer un message d’essence humaniste. Pour réaliser cette gigantesque Symphonie, Olivier Messiaen fait appel non seulement à deux solistes (omniprésents durant toute la partition, à savoir un piano et les ondes Martenot) mais également à un orchestre égalant ce que Mahler et Bruckner mettent en jeu dans leurs propres Symphonies. L’orchestre riche en percussions mais démuni de timbales, met particulièrement en évidence la présence des cuivres. Ceux-ci, intervenant fréquemment sous forme de chorals puissants, évoquent irrésistiblement les Symphonies de Bruckner. Mais Olivier Messiaen nous rappelle aussi à chaque instant dans cette gigantesque Symphonie, son amour pour les chants d’oiseaux, ce qui nous vaut dans la Cinquième partie intitulée « Joie du sang des étoiles » une singulière et incroyable apparition de la gent ailée.
Le Finale, sorte de danse fulgurante, joyeuse, semble s’élancer à nouveau vers l’infini, le sublime, appelé vers une destinée pleine d’espoir, de renouveau pour l’humanité tout entière enfin réconciliée avec elle-même. Extraordinaire présence au piano de Roger Muraro, dont le rôle s’avère prépondérant dans cette étonnante et jubilatoire partition et qui prouve ici une fois de plus son étroite proximité avec le monde sonore d’Olivier Messiaen, dont il est à l’évidence un des meilleurs interprètes. Saluons aussi la prestation efficace et inspirée de Cynthia Millar aux ondes Martenot, alors que Susanna Mälkki, qui dirige ici l’Orchestre Philharmonique de Radio France très en forme, apporte à cette Turangalîla-Symphonie toute la folle énergie, littéralement cosmique qu’elle exige !

Gigantesque vaisseau cosmique lancé à la conquête de l’infini, la Turangalîla-Symphonie trouve en Susanna Mälkki à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, une interprète de choix !

Texte de Michel Jakubowicz



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


Auditorium de Radio France

PUBLICITÉ