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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Schubert et Zender par Douglas Boyd et Mark Padmore avec l’Orchestre de chambre de Paris

Douglas Boyd
Douglas Boyd

  • Schubert : Symphonie No8 en si mineur « Inachevée »
  • Zender : Schuberts Winterreise - Voyage d’hiver, une interprétation composée pour ténor et petit orchestre
  • Douglas Boyd, direction
  • Mark Padmore, ténor
  • Orchestre de chambre de Paris
  • Jeudi 14 février 2019, 20 h
  • Théâtre des Champs-Elysées
    www.orchestredechambredeparis.com
    www.theatrechampselysees.fr

Schubert et Hans Zender au programme de l’Orchestre de chambre de Paris.

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C’est en 1822 que Franz Schubert écrit sa huitième Symphonie « Inachevée » dont seuls les deux premiers mouvements nous sont parvenus. Elle est écrite dans une tonalité porteuse d’inquiétude et de tourment : Si mineur. Le premier mouvement, un Allegro moderato très développé, est d’une agitation extrême, succédant à une introduction énoncée par les instruments à cordes opérant dans le registre grave avec une obstination sinistre. Relativement moins sujet au tourment, le second mouvement, un Andante con moto, n’en diffuse pas moins une atmosphère d’éternité, de temps suspendu. Après cette plongée dans l’univers symphonique de Schubert, Douglas Boyd proposait au public du Théâtre des Champs-Elysées une œuvre du compositeur et chef d’orchestre Hans Zender édifiée autour du cycle de lieder Winterreise de Franz Schubert que celui-ci compose en 1827 soit un an avant sa disparition en 1828. Hans Zender reprend l’intégralité des poèmes du poète allemand Wilhelm Müller débutant par le terrible Gute Nacht et s’achevant par le glaçant Der Leiermann. L’orchestration de ces vingt-quatre lieder comprend une bonne vingtaine d’instrumentistes avec un penchant certain pour les bois, les cuivres, la percussion et l’adjonction insolite mais très poétique d’un accordéon ! Le résultat n’est absolument pas une trahison du génie schubertien, il s’agit plutôt d’un hommage rendu à un extraordinaire créateur de mélodies dont l’inspiration semble voler à travers l’inaccessible, l’incroyable… Quelques points forts dans ce Winterreise façon Hans Zender (il y en a de nombreux) Gute Nacht, Die Post, Der Wegweiser et le tout dernier lied de ce cycle : Der Leiermann qui peut être aussi une allégorie de la Mort que semble rechercher de toutes ses forces le voyageur solitaire errant de lied en lied dans ce cycle baignant constamment dans un linceul de neige…

Mark Padmore
Mark Padmore

Mark Padmore qui est le ténor de ce cycle Winterreise revu par Hans Zender traduit avec une grande sensibilité cette noire désespérance qui habite chacun de ces lieder. Il en exprime l’infinie tristesse et parfois aussi les quelques moments de joie furtive que cet amoureux éconduit sans ménagement tente d’arracher au désespoir et à l’oubli… Quant à la direction orchestrale de Douglas Boyd, elle s’avère particulièrement efficace dans la complexité orchestrale du Winterreise d’Hans Zender. Le chef écossais est impressionnant dans sa conception de la Symphonie No8 de Schubert dont il propose une vision sombre et dramatique.

Mark Padmore, ténor, et Douglas Boyd à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris, rendent hommage au Schubert de « l’Inachevée » et au Cycle Winterreise revisité par Hans Zender.

Texte de Michel Jakubowicz

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