Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Barbara Hannigan dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France à l’Auditorium

Barbara Hannigan

  • Béla Bartok : Rhapsodie pour violon et orchestre No1
  • Joseph Haydn : Symphonie No86 en ré majeur
  • György Ligeti : Concert românesc (Concerto roumain)
  • György Kurtag : Hét Dal (« Sept chants » pour soprano et cymbalum «En souvenir d’un soir d’hiver»), quatre fragments pour soprano, cymbalum et violon, op.8
  • Béla Bartok : Le Mandarin merveilleux, version de concert
  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Barbara Hannigan, soprano et direction
  • Luigi Gaggero, cymbalum
  • Ji-Yoon Park, violon
  • Auditorium de Radio France, vendredi 25 janvier 2019 à 20h
    www.maisondelaradio.fr

Bartok, Haydn, Ligeti, Kurtag interprétés par la chef d’orchestre Barbara Hannigan à la direction envoûtante et spectaculaire.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Composées en 1928, les deux Rhapsodies pour violon et orchestre de Bartok seront révisées en 1944. Celle que nous entendons ce soir (la Rhapsodie No1) est en fait contemporaine du Quatuor No4. Contrairement à ce Quatuor, Bartok s’attache avant tout à y inclure une thématique s’inspirant largement de la musique populaire hongroise dont il collecte en compagnie du compositeur Zoltan Kodaly les inestimables témoignages. Après cette incursion dans le domaine hongrois, Barbara Hannigan présentait au public de l’Auditorium une Symphonie de Haydn relativement peu jouée : la Symphonie No86 en ré majeur. Elle fait partie des Six Symphonies « parisiennes » et a donc été précédée cette même année (1786) par deux autres Symphonies : la numéro 84 et la No85. Précédé d’une brève introduction lente, le premier mouvement de la Symphonie No86 sera bientôt suivi d’un Allegro spirituoso d’une grande vélocité, accumulant les surprises tant rythmiques qu’harmoniques. Les trois derniers mouvements ne seront pas en reste avec ce premier mouvement puisque Haydn, jamais à court d’idées, va y introduire de multiples feintes et astuces déstabilisantes, interdisant tout recours à la banalité et à la répétition. Barbara Hannigan présentait ensuite une œuvre méconnue de György Ligeti datant de sa jeunesse : le Concert Românesc. Ce dernier puise en fait son inspiration au cœur de la musique populaire roumaine et pourrait s’approcher stylistiquement parlant des deux fameuses Rhapsodies roumaines op.11 composées par l’auteur de l’opéra Œdipe : George Enesco. Toujours dans le domaine hongrois, Barbara Hannigan en tant que soprano, interprétait de György Kurtag Sept chants pour soprano et cymbalum et quatre fragments pour soprano, cymbalum et violon op.8. Enfin c’était à Bartok de conclure ce concert avec la version de concert du Mandarin merveilleux composé entre 1918 et 1919. Ce ballet repose sur un argument violemment expressionniste, féroce. Un conte dont l’argument fournit à Bartok l’occasion de composer une partition d’une violence inouïe, presque barbare, qui peut pratiquement rivaliser avec deux œuvres profondément marquées elles aussi par la violence expressionniste : la Suite Scythe de Prokofiev et le Sacre du Printemps de Stravinski. Magnifique intervention de Ji-Yoon Park au violon dans les œuvres de Bartok et Kurtag, ainsi que celle de Luigi Gaggero (cymbalum) dans Kurtag. Quant à Barbara Hannigan dirigeant avec une virtuosité sans pareille l’Orchestre Philharmonique de Radio France, elle détaille avec finesse toutes les subtilités de la Symphonie No86 de Haydn, nous proposant du Mandarin merveilleux de Bartok une vision explosive et véritablement décapante d’une des pages symphoniques les plus mouvementées du compositeur.

Barbara Hannigan offre au public de l’Auditorium un parcours musical tout en contraste, effectué en compagnie de l’Orchestre Philharmonique de Radio France.

Texte de Michel Jakubowicz



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


Auditorium de Radio France

PUBLICITÉ