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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Suite de l’intégrale de la musique de chambre de Brahms par Elisabeth Leonskaja au piano et le Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin

Elisabeth Leonskaja piano

  • Brahms : Quatuor à cordes No3 en si bémol majeur op.67
  • Quatuor No3 en ut mineur pour piano, violon, alto et violoncelle op.60
  • Quatuor No1 en sol mineur pour piano, violon, alto et violoncelle op.25
  • Elisabeth Leonskaja, piano
  • Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin
  • Wolfram Brandl, violon
  • Krzyszstof Specjal, violon
  • Yulia Deyneka, alto
  • Claudius Popp, violoncelle
  • Théâtre des Champs-Elysées, Mercredi 16 janvier 2019, 20 h
    www.piano4etoiles.fr
    www.theatrechampselysees.fr

En compagnie du jeune Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin, Elisabeth Leonskaja nous invite à une approche singulière, revisitée, d’un monde musical à redécouvrir : celui de la musique de chambre de Brahms.

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C’est avec l’ultime Quatuor à cordes No3 de Brahms que le Quatuor de la Staatskapelle Berlin débutait ce concert donné au Théâtre des Champs-Elysées le 16 janvier 2019. Brahms, tournant le dos à ses deux Quatuors précédemment écrits (opus 51 No1 et No2) adopte dans ce Quatuor No3 un ton beaucoup moins austère, moins rugueux, exempt d’âpreté et de tourments. L’atmosphère dégagée par le premier mouvement (Vivace) est presque détendue. On y entend l’écho lointain d’une chasse se perdant dans la brume, conférant donc à cette page un aspect parfois chargé de mélancolie mais ne sombrant jamais dans l’inquiétude. Les deux mouvements suivants, un Andante et un Agitato Allegro moins souriants n’en conservent pas moins une certaine légèreté exempte de toute morosité. Quant au finale, un Poco Allegretto, il reprend les sonorités de cors qui donnaient au premier mouvement son aspect magique, insaisissable et hors du temps.
Près de vingt années se seront écoulées entre 1856 et 1875 lorsque Brahms mettra un point final à l’achèvement de son Quatuor No3 en ut mineur pour piano, violon, alto et violoncelle op.60. L’œuvre accuse chez Brahms un recours à l’introspection, s’aventurant presque à la lisière de la tristesse et du mystère. Seul peut-être le deuxième mouvement, un Scherzo, s’écarte temporairement de cette ambiance sonore agissant dans une sorte de pénombre. Changement radical avec l’ultime œuvre terminant ce concert Brahms. Il s’agit du Quatuor No1 en sol mineur pour piano, violon, alto et violoncelle dont Clara Schumann assura la partie de piano lors de la création de ce Quatuor No1 op.25 le 16 novembre 1861 dans la ville natale du compositeur : Hambourg. En 1938, Schoenberg en réalisa une brillante orchestration (hâtivement appelée Cinquième Symphonie de Brahms) mais ce soir-là au Théâtre des Champs-Elysées, il s’agissait de revenir aux sources de la musique de chambre du maître de Hambourg. Ce Quatuor avec piano op25 se révèle fort différent du Quatuor avec piano No3. En effet, il est exubérant, déborde d’invention et se termine par un Rondo alla zingarese d’une folle virtuosité coupant court à tout retour même fortuit vers la tristesse ou la mélancolie.

Quatuor cordes Staatskapelle Berlin

Le jeu rayonnant, foudroyant, stimulant et magique d’ Elisabeth Leonskaja, admirablement soutenue par le Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin, déclenchait dans le public du Théâtre des Champs-Elysées un enthousiasme sincère qui se voyait récompensé par un bis superbe : le mouvement lent du Quintette avec piano op.34 de Brahms !
En compagnie du Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin, Elisabeth Leonskaja propose une approche magique, survoltée de l’univers changeant, fantastique de la musique de chambre de Brahms.

Texte de Michel Jakubowicz

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