Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Marek Janowski interprète la Symphonie No9 de Beethoven à l’Auditorium de Radio France

Marek Janowski

  • Beethoven : Symphonie No9 en ré mineur, op.125
  • Régine Hangler, soprano
  • Tanja Ariane Baumgartner, mezzo-soprano
  • Robert Dean Smith, ténor
  • Ludovic Tézier, baryton
  • Chœur de Radio France
  • Martina Batič, chef de chœur
  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Yoon Park, violon solo
  • Marek Janowski, direction
  • Samedi 5 janvier 2019, 20 h, à l’Auditorium de Radio France
    www.maisondelaradio.fr

Beethoven, dans sa dernière Symphonie, laisse éclater sa foi indéfectible en l’humanité.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Contemporaine des dernières Sonates pour piano et des quatuors à cordes op.127, 130, 131, 132 et 135, la monumentale Symphonie No9, qui constitue le testament musical que Beethoven lègue à l’humanité, est aussi composée durant la même période que sa Missa Solemnis op .123. De même qu’avec sa Symphonie No3 « Héroïque » Beethoven avait fait voler en éclat le modèle hérité de Mozart et Haydn, dans cette ultime Symphonie No9, il fait émerger un concept nouveau consistant à introduire dans le finale de cette œuvre non seulement un chœur mixte mais également quatre solistes vocaux, ouvrant ainsi une porte vers le futur qu’un Gustav Mahler n’hésitera pas à emprunter dès sa Symphonie No2 « Résurrection ». Le premier mouvement de la Symphonie No9 de Beethoven s’ouvre par un Allegro colossal par sa durée, qui installe d’emblée un climat mystérieux, chargé d’une inquiétude qui envahira jusqu’au bout ce mouvement agité de soubresauts d’une violence extrême. Le deuxième mouvement fait place, de manière inhabituelle chez Beethoven, à un Scherzo d’une véhémence terrible, tempérée par l’intrusion d’épisodes d’aspect populaire. Le troisième mouvement, un Adagio, semble évoluer entre émotion profonde et l’impression que le compositeur y déploie une sorte de sentiment proche de la ferveur religieuse. Puis c’est l’explosion provoquée par un déferlement de cuivres énonçant le fracassant début du finale. Un climat grandiose qui va perdurer jusqu’à l’introduction de l’Hymne à la joie basé sur un texte de Schiller. Si Beethoven cite brièvement les thèmes des mouvements précédents, il évoque aussi de façon martiale l’incessante lutte des forces de paix et d’humanité contre les forces mauvaises et belliqueuses. L’œuvre s’achève dans un sursaut de joie surhumaine qui marque chez Beethoven la certitude de la victoire remportée sur la terreur et la haine. Lors de cette soirée, quatre solistes vocaux remarquables, le chœur de Radio France et l’Orchestre Philharmonique de Radio France s’étaient mis au service de cette incroyable Symphonie No9 de Beethoven, que celui-ci créa en la dirigeant lui-même au Kärtnertortheater de Vienne le 7 mai 1824.

Toutes ces forces rassemblées (solistes et Orchestre Philharmonique de Radio France) étaient dirigées de main de maître par Marek Janowski, qui par des tempos très allants, évitant toute surcharge, permettait de laisser s’exprimer dans toute sa grandeur et toute sa splendeur le message chargé d’humanité du maître de Bonn.

Texte de Michel Jakubowicz



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


Auditorium de Radio France

PUBLICITÉ