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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Gala bel canto à La Philharmonie de Paris

Gala bel canto

  • Gioachino Rossini ; Giuseppe Verdi ; Vincenzo Bellini ; Gaetano Donizetti ; Pietro Mascagni ; Georges Bizet
  • Gala bel canto
  • Orchestre de chambre de Paris
  • Douglas Boyd, direction
  • Angélique Boudeville, soprano
  • Katie Bray, mezzo-soprano
  • Xabier Anduaga, ténor
  • Ugo Rabec, basse
  • Philharmonie de Paris
    Grande Salle Pierre Boulez
    Mardi 11 décembre 2018, 20 h 30
    www.philharmoniedeparis.fr
    www.orchestredechambredeparis.com

Rossini, Donizetti, Bellini, Mascagni, Bizet, Verdi servis par des interprètes très motivés et toujours très inspirés.

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Le bel canto s’invitait à la Philharmonie de Paris avec notamment trois grands noms s’attachant plus particulièrement à ce genre, qui au XIXème siècle s’imposait sur toutes les scènes d’Europe. Rossini, Donizetti et Bellini incarnent avec éclat ce fameux bel canto qui séduisait tant ce siècle et qui jusqu’à nos jours continue à ravir un public fervent, toujours à la recherche de voix nouvelles susceptibles de porter très haut ce genre en perpétuel devenir : l’opéra. Il appartenait tout naturellement à un compositeur parmi les plus illustres de débuter ce concert, en l’occurrence ce fut donc à Rossini et son ouverture de Il Barbiere di Siviglia d’ouvrir en quelque sorte les festivités… Un ténor vaillant, Xabier Anduaga, toujours immergé dans Il Barbiere di Siviglia, interpréta avec chaleur « Cessa di più resistere », bientôt secondé tout aussi brillamment par la mezzo-soprano Katie Bray interprétant avec beaucoup de dynamisme un extrait de Semiramide toujours de Rossini « In si barbara sciagura » et « Non più mesta » provenant de la Cenerentola, un ouvrage lyrique composé par Rossini en 1817. C’était ensuite au tour de Verdi de faire son entrée dans ce programme avec Il Corsaro, un opéra composé en 1848, soit un an après son opéra Macbeth datant lui, de 1847. C’était donc à la soprano Angélique Boudeville de s’atteler à un extrait de Il Corsaro matérialisé par cet air tiré de cet ouvrage : « No so le tetre immagini ». C’était à un opéra mythique de faire ensuite son apparition, il s’agissait de La Sonnanbula de Vincenzo Bellini, datant de 1831, et composé la même année que Norma, un autre grand chef-d’œuvre du compositeur. La basse Ugo Rabec s’emparait sans faiblir de l’air « Vi ravviso, o luoghi ameni » tiré de cet ouvrage fascinant par son étrangeté « La Sonnanbula » de Vincenzo Bellini. « Chiedi all’aura lusinghiera » tiré de L’Elisir d’amore de Gaetano Donizetti était chanté en duo par Angélique Boudeville et Xabier Anduaga, ce dernier chantant également cette fois-ci en solo l’air célèbre également tiré de L’Elisir d’amore « Una furtiva lagrima » pour clore la première partie de la soirée.

Rossini débutait la seconde partie du concert avec la superbe Ouverture de Guillaume Tell, où le compositeur déchaîne un orage mémorable et met à l’honneur un instrument que seul Berlioz avait introduit dans ses compositions : le cor anglais. L’air « Ah ! Non credea mirarti » de La Sonnanbula de Bellini était ensuite interprété par Angélique Boudeville, alors que L’Intermezzo de Cavalleria rusticana de Pietro Mascagni lui succédait cette fois-ci, confié exclusivement à l’orchestre et interprété avec un grand sens de la nuance par Douglas Boyd très inspiré, à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris. Le fameux opéra de Rossini « Il Barbiere di Siviglia » s’invitait à nouveau avec un air fort connu, « Una voce poco fa », chanté par la mezzo-soprano Katie Bray, laissant ensuite l’auteur de Carmen, Georges Bizet, briller de tous ses feux avec des airs en provenance d’ouvrages lyriques tels que La Jolie Fille de Perth, Les Pêcheurs de perles, le tout bien défendu vocalement par Ugo Rabec, Xabier Anduaga et Angélique Boudeville. Douglas Boyd, l’Orchestre de chambre de Paris et les quatre solistes remportaient donc haut la main un succès mérité pour ce concert dédié essentiellement au bel canto, obtenant ainsi de nombreux rappels du public exigeant un bis qui bien sûr fut accordé généreusement. Ce bis somptueux était en fait un quatuor vocal tiré du Rigoletto de Verdi et soutenu avec force et conviction par l’Orchestre de chambre de Paris dirigé avec passion par Douglas Boyd.

Très beau parcours exécuté avec maestria au sein d’un répertoire décidément impérissable et intemporel : le bel canto !

Texte de Michel Jakubowicz

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