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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Ravel, Poulenc et Debussy à La Philharmonie de Paris

Bunitishvili Khatia et Gvantsa

  • Maurice Ravel : La Valse, poème chorégraphique (version pour deux pianos)
  • Francis Poulenc : Concerto pour deux pianos et orchestre en ré mineur
  • Claude Debussy : Rhapsodie pour saxophone et orchestre
  • Maurice Ravel : Daphnis et Chloé, suite No2
  • Orchestre Philharmonique de Radio France, Mikko Franck (direction)
  • Khatia & Gvantsa Buniatishvili (piano), Claude Delangle (saxophone)
  • Philharmonie de Paris
    Salle Pierre Boulez
    vendredi 23 novembre 2018, 20 h 30
    www.philharmoniedeparis.fr

L’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par son chef Mikko Franck et trois grands solistes, confrontés à l’univers sonore frémissant et impalpable de Ravel et Debussy, ainsi qu’aux facéties imprévisibles de Poulenc !

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Mikko Franck et l’Orchestre Philharmonique de Radio France officiant dans la grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris, proposaient au public un programme exclusivement réservé à trois grands musiciens français : Ravel, Debussy et Poulenc. Pourtant, Mikko Franck choisissait de laisser à Khatia et Gvantsa Buniatishvili le soin de commencer ce concert avec La Valse de Ravel dans sa version pour deux pianos. Présenté dans cette version, ce poème chorégraphique perd peut-être le côté maléfique, inquiétant de la version orchestrale, mais il gagne aussi une grande volubilité et une vitalité tourbillonnante. Le Concerto pour deux pianos de Poulenc, qui prenait place après l’œuvre de Ravel, date de 1932 et contient ce qui est propre à la personnalité du compositeur : impertinence, goût immodéré pour la parodie, sans oublier le plaisir d’emprunter au passage quelques fragments du Concerto No20 pour piano de Mozart, dont il est un fervent admirateur…

En seconde partie de la soirée, une œuvre rarement exécutée au concert était mise à l’honneur : la Rhapsodie pour saxophone et orchestre de Debussy. Bien que le compositeur en ait débuté la composition dès 1903 (époque où il compose ses Estampes pour piano), Debussy abandonnera sa composition en 1911. Roger Ducasse terminera l’œuvre en 1919, soit un an après la disparition de Debussy. Moins radicale que Jeux, ou Khamma, cette rhapsodie pour saxophone et orchestre n’en contient pas moins des pages d’une rare intensité.

Mikko Franck
Mikko Franck

La suite No2 de Daphnis et Chloé de Ravel mettait fin à ce concert avec trois parties hautement significatives de ce ballet. Il s’agissait du Lever du jour, de la Pantomime et de la Danse générale. Commençant dans le chatoiement irréel d’une aube naissante, cette suite No2 prenait fin d’une manière frénétique, presque explosive avec la Danse générale.

Si Khatia et Gvantsa Buniatishvili étincelaient littéralement dans La Valse de Ravel et le Concerto pour deux pianos de Poulenc, Claude Delangle défendait avec beaucoup d’ardeur la méconnue Rhapsodie pour saxophone de Debussy. Quant à Mikko Franck dirigeant avec passion l’Orchestre Philharmonique de Radio France, il se montrait particulièrement en phase avec les miroitements infinis, presque extravagants et démesurés de l’orchestre ravélien à l’œuvre dans cette suite No2 de Daphnis et Chloé de Ravel. Deux bis étaient accordés au public de la Salle Pierre Boulez, celui de Khatia et Gvantsa Buniatishvili (une improvisation sur un tango de Piazzolla) alors que Claude Delangle offrait Syrinx de Debussy, dans une transcription pour saxophone soprano.

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Un concert plongeant délibérément dans la transparence et le scintillement de l’orchestre vu à travers le prisme de trois grands compositeurs français : Ravel, Debussy et Poulenc.

Texte de Michel Jakubowicz



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