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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Second concert de l'intégrale de la musique de chambre de Brahms

Brahms Sunwook kim

  • Cycle Brahms :
  • Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur op.120 No2 (1894) : Wenzel Fuchs (clarinette), Sunwook Kim (piano)
  • Trio pour piano, violon et cor en mi bémol majeur op.40 : Sunwook Kim (piano), Guy Braunstein (violon), Radek Baborak (cor)
  • Quintette pour clarinette, deux violons, alto et violoncelle en si mineur op.115 (1891) : Wenzel Fuchs (clarinette), Gu
  • Braunstein (violon), Christoph Streuli (violon), Amihai Grosz (alto), Zvi Plesser (violoncelle)
  • Théâtre des Champs-Elysées, lundi 15 octobre, 20 h
    www.piano4etoiles.fr
    www.theatrechampselysees.fr

Deux œuvres crépusculaires de Brahms s’opposant à une œuvre de jeunesse : son Trio pour cor, violon et piano op.40.

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Outre les pièces pour piano op.118 et op.119, Brahms n’écrit plus rien et seule la rencontre fortuite avec le clarinettiste Richard Mühlfeld va relancer chez lui une sorte de fièvre compositionnelle qui va l’amener à produire ces chefs-d’œuvre ultimes dédiés à la clarinette. La Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur op.120 No2 qui débutait ce second concert dédié à la musique de chambre de Brahms en est un exemple frappant par sa spontanéité, son aspect doux-amer et son absence de rugosité, qui parfois émerge dans certaines œuvres de Brahms. La deuxième œuvre du programme remonte à la jeunesse de Brahms et si quelquefois la mélancolie y fait quelques apparitions fugaces, c’est surtout l’atmosphère automnale qui s’impose grâce à l’omniprésence du cor évoquant de lointaines scènes de chasse que Brahms excelle à traduire musicalement. À ce titre, le Scherzo et le Final stupéfient par la virtuosité de leur écriture, exigeant de la part du cor un engagement physique du plus haut niveau. Enfin, la dernière œuvre inscrite à ce programme Brahms n’était autre que le Quintette pour clarinette en si mineur op.115, mettant un point final à ce second concert du cycle Brahms. L’Allegro en si mineur qui débute ce Quintette, bien que d’un caractère sombre et tendu, ne laisse guère deviner ce qui va habiter l’Adagio qui va lui succéder. En effet, Brahms y confie à la clarinette un rôle majeur, lui laissant le soin d’exprimer une douleur sourde, presque excessive, comme une sorte de déchirement insoutenable et les deux mouvements suivants, l’Andantino et le Finale, n’apporteront aucune solution en guise de consolation.

Que dire de l’interprétation de ces trois œuvres par des solistes venus des orchestres les plus prestigieux (Philharmonie de Berlin) ? L’intensité de leur engagement redonne à ce répertoire de musique de chambre écrit par Brahms toute sa cohérence, toute sa splendeur. Quant à la prestation du pianiste Sunwook Kim dans les deux premières œuvres, elle s’affirme à l’évidence comme généreuse, essentielle, totalement à l’écoute du génie brahmsien.

Un concert qu’il ne fallait rater à aucun prix, puisqu’il se terminait par son ultime chef-d’œuvre : son quintette pour clarinette op.115 où Brahms semble avec une terrible lucidité se tourner vers son passé déjà lointain…

Texte de Michel Jakubowicz

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Théâtre des Champs-Elysées

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