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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Boulez et Stravinski interprétés par Daniel Barenboim à la Philharmonie de Paris

Daniel Barenboim

  • Staatskapelle Berlin
  • Daniel Barenboim, direction
  • Pierre Boulez (1925-2016) : Rituel in memoriam Bruno Maderna pour orchestre en huit groupes
  • Igor Stravinski (1882-1971) : Le Sacre du printemps ; Tableaux de la Russie païenne en deux parties ; L’Adoration de la terre (première partie) ; Le Sacrifice (seconde partie) 
  • Philharmonie de Paris, Grande Salle Pierre Boulez ; mercredi 6 septembre 2018
    www.phlharmoniedeparis.fr
    www.piano4etoiles.fr

Daniel Barenboim, à la tête de son orchestre la Staatskapelle Berlin, dirige Rituel de Pierre Boulez et le fracassant et tellurique ballet d’Igor Stravinski : Le Sacre du printemps.

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Troisième volet de la biennale Pierre Boulez, ce concert débutait avec Rituel de Pierre Boulez, dédié à la mémoire de Bruno Maderna. Une œuvre complexe que Pierre Boulez compose en 1974 et qui sera exécutée pour la première fois à Londres, le 2 avril 1975 par le BBC Symphony Orchestra, sous la direction du compositeur. Pierre Boulez organise son orchestre en huit groupes distincts, divisant l’œuvre en quinze parties. Peu d’œuvres de Pierre Boulez affichent un tel caractère funèbre poussé jusqu’à l’austérité. Seul Répons peut lui aussi se situer dans cette atmosphère de recueillement parée d’une telle aura funèbre.
L’orchestration de Rituel fait la part belle aux cuivres, laissant aussi à la petite harmonie une place considérable puisque faisant également appel à un saxophone. Bien entendu, les percussions sont aussi fortement présentes (9) et rappellent par l’usage qu’en fait Pierre Boulez, l’influence non négligeable d’Olivier Messiaen, dont il fut l’élève jusqu’en 1946.

En seconde partie, Daniel Barenboim dirigeait Le Sacre du printemps, une œuvre sulfureuse, scandaleuse, d’une énergie folle et dévastatrice qui allait déclencher un formidable vacarme au Théâtre des Champs-Elysées où elle fut donnée en 1913, sous la direction de Pierre Monteux, la chorégraphie étant signée par Vaslav Nijinski. Disposant d’un formidable orchestre, laissant aux cuivres un rôle capital, Stravinski divise son ballet en deux parties de durées similaires. La première partie s’intitule L’Adoration de la terre, consistant en une lente progression agitée de soubresauts convulsifs qui peu à peu vont nous mener vers l’ultime versant de l’œuvre : Le Sacrifice. Une œuvre fulgurante, tumultueuse, aux coloris instrumentaux inouïs, qui aujourd’hui encore n’a rien perdu de sa férocité et de sa force primitive incantatoire. Daniel Barenboim, qui dirigeait ce soir à la Philharmonie de Paris son orchestre de la Staatskapelle Berlin, se lançait d’abord dans une explication hautement pédagogique de Rituel de Pierre Boulez, s’efforçant par de multiples exemples musicaux à préparer l’auditoire à l’écoute de ce Rituel d’une complexité redoutable. Ensuite, vint l’exécution de l’œuvre dans sa totalité, révélant un compositeur beaucoup moins hermétique et abstrait que la légende s’évertue à créer autour de sa personnalité.

Daniel Barenboim donnait une version de Rituel de Pierre Boulez dénuée de toute sécheresse et offrait du Sacre du printemps une version particulièrement décapante et envoûtante, malgré peut-être une retenue parfois excessive dans la dernière partie de l’œuvre Le Sacrifice.

Texte de Michel Jakubowicz

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Philharmonie de Paris

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