Bohème, notre jeunesse à l'Opéra Comique
- Bohème, notre jeunesse, Opéra d’après Giacomo Puccini
- Adaptation musicale : Marc-Olivier Dupin
- Direction musicale : Alexandra Cravera
- Adaptation, traduction et mise en scène : Pauline Bureau
- Décors : Emmanuelle Roy
- Costumes : Alice Touvet
- Lumières : Bruno Brinas
- Vidéo : Nathalie Cabrol
- Dramaturgie : Benoîte Bureau
- Collaboration artistique à la mise en scène : Cécile Zanibelli
- Chef de chant Marine : Thoreau La Salle
- Mimi : Sandrine Buendia
- Rodolphe : Kevin Amiel
- Musette : Marie-Eve Munger
- Marcel : Jean-Christophe Lanièce
- Colline : Nicolas Legoux
- Schaunard : Ronan Debois
- Alcindor : Benjamin Alunni
- Le garçon de café : Anthony Roullier
- Orchestre Les Frivolités Parisiennes
- Nouvelle production Opéra Comique
- Coproduction Opéra de Rouen-Normandie ; Théâtre Montansier, Versailles
- Avec le soutien de la Région Île-de-France
- Opéra Comique
- 9, 11, 13, 17 juillet 2018 - 20H / 15 juillet 2018-15H
www.opera-comique.com
Marc-Olivier Dupin réalise ici une version chambriste de l’opéra La Bohème de Puccini, réduisant l’orchestre somptueux, éclatant de Puccini à seulement treize instruments auxquels se joint de manière inattendue mais précieuse le populaire accordéon si présent dans cette fin du XIXème siècle parisien, où s’élève peu à peu la Tour Eiffel alors en construction…
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Chantée en français, la nouvelle version de La Bohème de Puccini se rapproche plus que jamais de l’atmosphère du roman de Henry Murger, recréant cette communauté d’artistes dont la précarité côtoie souvent la misère, mais qui pallient à ce manque de moyens matériels par une franche camaraderie où seule la générosité et la solidarité règnent en maître. La trame de l’opéra s’édifie sur l’histoire d’amour qui lie les deux principaux personnages de l’opéra : Mimi et Rodolphe. La mort de Mimi, atteinte de tuberculose, mettra fin de manière tragique à leur idylle, terminant l’œuvre de façon totalement pessimiste, amère, affirmant la fragilité de la vie humaine dont le cours peut être brutalement interrompu par l’apparition soudaine et terrifiante de la mort. La metteuse en scène Pauline Bureau parvient avec des moyens limités mais efficaces à recréer l’ambiance de ces existences d’artistes sans le sou, sans jamais tomber dans le misérabilisme ou dans la fausse compassion.
En fait, la mise en scène, très réaliste, permet aux personnages de cet opéra, profondément remanié et adapté, d’exister réellement et de vivre leur vie durant un laps de temps relativement court (1h30) et de marquer durablement la sensibilité des spectateurs.
Donc un pari tenu et réalisé grâce à une distribution vocale de premier ordre incarnée par Sandrine Buendia (Mimi), Kevin Amiel (Rodolphe), Marie-Eve Munger (Musette), Jean-Christophe Lanièce (Marcel) dans les rôles principaux. Soulignons l’excellence de la direction d’Alexandra Cravera dirigeant avec fermeté et inspiration l’Orchestre Les Frivolités Parisiennes. Un spectacle passionnant que l’on pourra retrouver au Théâtre Jean Vilar de Suresnes (16 et 17 avril 2019), au Théâtre municipal de Bastia (9 mai 2019), au Théâtre Montansier à Versailles (16 et 17 mai 2019) et enfin à l’Opéra de Rouen-Normandie en novembre 2019.
Texte de Michel Jakubowicz
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