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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Tabea Zimmermann et l'Orchestre de chambre de Paris au Théâtre des Champs-Elysées

Tabea Zimmermann

  • Veress, Quattro danze transilvane pour orchestre à cordes
  • Schumann, Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur (version pour alto)
  • Brahms, Sérénade No2
  • Orchestre de chambre de Paris
  • Tabea Zimmermann : direction et alto

  • Théâtre des Champs-Elysées, Jeudi 24 mai 2018 à 20 h 

    www.theatrechampselysees.fr
    www.orchestredechambredeparis.com

La soirée du 24 mai 2018 au Théâtre des Champs-Elysées était à la fois placée sous le signe de la modernité et du romantisme germanique.

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Tabea Zimmermann, qui dirigeait de son alto les musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris, avait choisi de débuter ce concert avec un compositeur hongrois beaucoup moins célèbre que Kodaly et Bartók, puisqu’il s’agissait de Sándor Veress (1907-1992). Uniquement écrite pour les cordes seules (peut-être à l’exemple du Divertimento pour cordes de Bartók) ces Quattro danze transilvane pour orchestre à cordes composées entre 1948 et 1949 témoignent d’une virtuosité d’écriture certaine et d’une volonté forte de recréation d’un folklore musical imaginaire hongrois. C’est Robert Schumann qui occupait la place de la seconde œuvre de ce concert avec le Concerto pour violoncelle opus 129. Moins célèbre que son fameux Concerto pour piano en la mineur opus 56 et composé durant la même période que sa Symphonie No3 «Rhénane», ce Concerto pour violoncelle, présenté ici dans sa version pour alto, n’en comporte pas moins d’inoubliables pages caractéristiques du lyrisme brûlant de Schumann. Malheureusement, Schumann n’entendra jamais ce Concerto, dont la première exécution n’aura lieu que vers 1860 alors que le compositeur décède en 1856.

La seconde partie du concert était dédiée à une œuvre relativement délaissée de Brahms : sa Sérénade No 2 en la majeur op.16 pour orchestre. Alors que dans sa Sérénade No1 en ré majeur, Brahms faisait appel à un orchestre complet, dans cette Sérénade No2, il se sépare des violons, laissant aux altos la première place dans l’effectif des cordes. Cela donne à cette partition une tonalité presque sombre, permettant à une sorte de mélancolie prenante de s’y établir presque insidieusement. Composée de cinq mouvements tour à tour mélancoliques et parfois animés, cette Sérénade No 2, tout en se référant aux œuvres similaires de Mozart, n’en cultive pas moins une certaine propension à se rapprocher d’un genre que Brahms se promet sous peu d’aborder : la Symphonie.

Ce soir là, c’était à l’altiste et chef d’orchestre Tabea Zimmermann de mener à bien ce programme oscillant entre romantisme et modernité. Elle nous révélait avec un certain enthousiasme communicatif ce que représente l’esprit hongrois qui traverse l’œuvre de Sándor Veress. Dans le Concerto pour violoncelle (version pour alto) de Schumann elle mettait toute sa flamme et toute sa passion. Quant à la Sérénade No 2 de Brahms, Tabea Zimmermann, dirigeant les musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris de son archet d’altiste, en soulignait l’intense poésie, n’en négligeant ni l’aspect parfois rustique du Rondo allegro, ni l’entêtante tonalité sombre et presque tendue du troisième mouvement. Le public venu nombreux ovationnait longuement Tabea Zimmermann et l’orchestre réunis.

Texte de Michel Jakubowicz

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