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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : les Variations Goldberg par Jean Rondeau (clavecin) à la Salle Cortot

Jean Rondeau c Baghir

Mercredi 21 mars 2018, 20H30
Salle Cortot, 78 rue Cardinet 75017 Paris
http://www.philippemaillardproductions.fr/

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JEAN RONDEAU, clavecin
JOHANN SEBASTIAN BACH
VARIATIONS GOLDBERG

Beaucoup de monde ce mercredi soir du 21 mars 2018 Salle Cortot pour venir écouter un monument de la musique pour clavecin, laissé à la postérité par Johann Sebastian Bach. Il s’agissait en l’occurrence d’une œuvre monumentale : les Variations Goldberg. Johann Sebastian Bach, en trente variations encadrées par deux Arias, semble avoir rassemblé dans cette œuvre colossale (près d’une heure trente de musique tout de même) toute sa science du contrepoint, tissant ici une trame d’une grande complexité où un interprète tant soit peu novice était fortement dissuadé de s’aventurer. Au moment où Johann Sebastian Bach se lance dans la composition de ces Variations Goldberg (vers 1723), le Cantor de Leipzig est sollicité de tous côtés et doit assumer sans faillir la production de Cantates, passions etc.. Ces  œuvres  qu’on lui réclame font partie des obligations inhérentes à ses hautes fonction de Cantor de Leipzig, et Johann Sebastian Bach met un point d’honneur à assumer avec assiduité ces charges très lourdes qui d’une certaine façon lui laissent très peu de loisir pour songer à des compositions ne relevant pas de ses obligations de fournir exclusivement de la musique religieuse.

Dans cette immense composition des Variations Goldberg, Johann Sebastian Bach qui semble ici se livrer à lui-même un incroyable défi, paraît avoir voulu épuiser et expérimenter tout l’arsenal dont dispose la composition musicale dans ce début du XVIIIe siècle. Si quelquefois, Johann Sebastian Bach use d’une écriture presque linéaire, limpide, par contre certaines variations accumulent d’incroyables sinuosités, surprenant l’auditoire le plus averti. Lorsque ces Variations Goldberg vont prendre fin, le thème lumineux apparu dès le début de l’œuvre, refait à nouveau surface signifiant que le Grand Cantor met fin à cet extraordinaire voyage accompli dans l’univers magique du clavecin.

Ce soir du mercredi 21 mars, c’était au jeune et talentueux claveciniste Jean Rondeau, de défendre ce redoutable chef-d’œuvre imaginé par Johann Sebastian Bach. Il proposait en fait au public de la Salle Cortot, une vision des Variations Goldberg résolument orientée  vers la modernité, tournant ainsi d’une certaine façon le dos aux partisans de la version pour piano, adoptant souvent un style proche d’une lecture quasiment romantique de cette œuvre. Bien au contraire, Jean Rondeau par son interprétation précise, quasi-chirurgicale, accentuait la modernité évidente d’un chef- d’œuvre complexe, aux développements innombrables, presque impossibles à cerner. Le résultat lié à cette interprétation magistrale, valait à Jean Rondeau de nombreux rappels de la part d’un public conquis et subjugué par la performance du musicien.

Michel Jakubowicz

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