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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Janacek, Aho et Dvorak par l'Orchestre Philharmonique de Radio France le 16 mars

marzena diakun

Orchestre Philharmonique de Radio France
Marzena Diakun, direction
Martin Grubinger, percussions
Le vendredi 16 mars 2018 à 20H à l'Auditorium de Radio France

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JANACEK, AHO, DVORAK

http://www.maisondelaradio.fr/

Un programme à dominante tchèque (Janacek et Dvorak) avec un représentant de la musique contemporaine finlandaise : Kalevi Aho, constituait le concert donné ce vendredi 16 mars 2018 à l’auditorium de Radio France. Le concert débutait par la rhapsodie symphonique Taras Bulba de Leos Janacek, une œuvre se déroulant en trois parties distinctes suivant avec une précision incroyable les péripéties du drame de Gogol. Taras Bulba, de Janacek décrit avec un sens aigu, visionnaire, le destin des deux fils de Taras Bulba et la mort de ce dernier sur un bûcher. Le compositeur tchèque fait appel à une orchestration très riche, ménageant à la petite harmonie une place importante (2 hautbois, un cor anglais, 2 contrebassons, un contrebasson, 2 clarinettes plus une clarinette basse). Mais Janacek n’en oublie pas pour autant la famille des cuivres puisqu’il joint aux 4 cors,3 trompettes, 3 trombones y ajoutant aussi un tuba ! Avec cet orchestre puissant, imposant, Janacek donne à sa Rhapsodie symphonique Taras Bulba une couleur violemment expressionniste semblable à celle qui est présente dans ses opéras (Katia Kabanova, De la Maison des morts, L’Affaire Makropoulos, Jenufa etc…)

La deuxième œuvre inscrite au programme de ce concert comportait une œuvre d’ un compositeur finlandais Kalevi Aho considéré, semble t-il, comme un continuateur de Mahler et de Chostakovitch Sieidi, concerto pour percussions présenté ce soir à l’Auditorium de Radio France, date de 2010 et nécessite un orchestre également très riche, intégrant une petite harmonie considérable dont 3 clarinettes et une clarinette basse, un saxophone alto, des cordes et percussions. La panoplie des percussions mise en œuvre est ahurissante, et Martin Grubinger, le soliste percussionniste déploie dans ce Concerto une virtuosité sidérante, qui va à l’issue de l’exécution de cette œuvre de Kalevi Aho, déclencher dans le public de l’Auditorium un enthousiasme considérable. La Symphonie No9 de Dvorak, datant de 1893, qui terminait ce concert, affirme une nostalgie évidente dans son deuxième mouvement (Largo) où le compositeur, éloigné de sa Bohême natale exprime ses tourments et sa tristesse indéfectible en faisant appel au cor anglais.

La Symphonie No9 de Dvorak s’inspire aussi de thèmes locaux que véhiculent aussi bien la musique des Noirs que celle des Indiens. La Symphonie va se conclure par un puissant Allegro con fuocco brassant avec vigueur tous ces éléments folkloriques dont s’inspire Dvorak qui toutefois ne cherche jamais à copier ces musiques, se contentant seulement de s’en inspirer. Marzena Diakun, qui dirigeait ce soir là l’Orchestre Philharmonique de Radio France savait faire sonner avec une rare acuité la petite harmonie et les cuivres de Taras Bulba de Janacek, réservant à la Symphonie No9 de Dvorak un traitement idéal caractérisé par l’exécution parfaite du fameux Largo comportant l’extraordinaire solo de cor anglais !

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Michel Jakubowicz



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