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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Daniel Lozakovich (violon) à La Salle Gaveau le 15 mars 2018

Daniel Lozakovitch

Jeudi 15 mars 2018 à 20H30
Salle Gaveau
http://www.philippemaillardproductions.fr/
http://lesgrandesvoix.fr/

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DANIEL LOZAKOVICH, violon
Alexander Romanovsky, piano

MOZART
Sonate pour violon et piano No26 en si bémol majeur, K.378
SCHUBERT
Fantaisie pour violon et piano en ut majeur, D.934
BEETHOVEN
Sonate pour piano et violon No9 en la majeur op.47 « A Kreutzer »

Daniel Lozakovich et Alexander Romanovsky, proposaient au public venu en nombre Salle Gaveau, un programme ambitieux consacré à Mozart, Schubert et Beethoven. Parmi les 35 Sonates pour violon et piano écrites par Mozart durant sa bien trop courte existence, le choix  des interprètes s’était porté sur la Sonate No26 en si bémol majeur K.378. En fait, cette Sonate qui date de 1779 fait partie d’un ensemble de Sonates pour violon et piano comprenant la Sonate composée à Mannheim ainsi que celles également composées au début de 1781(K.376,377,379 et 380). L’Allegro moderato, qui débute cette Sonate No26 pour violon et piano, met en scène des idées musicales plutôt détendues, presque heureuses mais le dialogue entre violon et piano finit par s’assombrir quelque peu au cours du développement. L’Andantino sostenuto e cantabile qui succède à cet Allegro, permet à Mozart d’évoquer deux mondes théoriquement assez différents puisque le monde de l’opéra et celui de la musique religieuse y apparaissent. Quant au Rondo Allegro qui met fin à cette Sonate, Mozart en bannit toue mélancolie, laissant au contraire éclater une gaieté contagieuse.

La seconde œuvre inscrite au programme, la Fantaisie pour violon et piano en ut majeur, D.934 de Schubert, est une des toutes dernières compositions chambristes du compositeur puisqu’elle date de 1827et que l’année 1828 qui se profile à l’horizon sera malheureusement la dernière pour le compositeur de La Belle Meunière et de la Symphonie No8 « Inachevée ». Elle est d’une structure bizarre qui dérouta le public viennois de 1828 qui assista à sa première exécution. Il semble surtout que Schubert bien qu’auteur de quatre Sonates pour violon et piano ait ici opté pour une forme moins contraignante : la Fantaisie pour violon et piano. L’œuvre s’aventure fréquemment dans le mystère non seulement dans l’introduction mais également dans l’Allegretto qui suit. L’Andantino qui vient après se charge d’une intense atmosphère nimbée de poésie nocturne pour finalement laisser place à une dernière partie nantie d’un thème typiquement schubertien oscillant entre mélancolie et noirceur, se concluant de manière imprévue par un Presto presque abrupt.

La dernière œuvre de ce récital pour piano et violon se concluait par la fameuse Sonate No9 en la majeur « A Kreutzer », op.47 de Beethoven. Cette Sonate No9 de Beethoven, composée entre 1802 et 1803, est contemporaine de deux Symphonies (No2 et No3) dont l’une ,la Symphonie No3 « Héroïque » fera définitivement éclater par ses dimensions et son propos le cadre  étroit dans lequel était jusqu’à présent confinée la Symphonie. Ici encore, Beethoven, dans cette Sonate No9, dépasse par sa durée de près de quarante minutes les dimensions habituelles de ce genre. Cette sonate est d’abord abordée brièvement au violon seul, introduisant un Adagio sostenuto se concluant par un fulgurant Presto. L’Andante con variazioni succédant à ce premier mouvement séduit par ses multiples variations créant à profusion différents climats d’une richesse sonore inépuisable. Le Finale : Presto emporte tout sur son passage offrant à Beethoven la possibilité d’exprimer une joie sans bornes, dénuée de toute retenue.

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Inutile de préciser que la prestation de Daniel Lozakovich (violon) par sa précision, sa chaude et authentique musicalité, avec le soutien efficace d’Alexander Romanovsky au piano séduisait le public de la Salle Gaveau. La même adhésion s’était produite à l’Auditorium de Radio France lorsque Daniel Lozakovich avait donné une interprétation idéale du Concerto pour violon de Beethoven, soutenu avec succès par l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par le jeune chef Polonais Krzysztof Urbanski. En conclusion de ce superbe programme consacré à Mozart, Schubert et Beethoven, Daniel Lozakovich et Alexander Romanovsky proposaient deux bis
plutôt originaux puisqu’ils rendaient hommage à un très grand compositeur anglais : Sir Edward Elgar.

Michel Jakubowicz



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