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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Khatia Buniatishvili et Mikko Franck à l'Auditorium de La Maison de la Radio le 1er mars

BUNIATISHVILI KHATIA

Le samedi 1er mars 2018, 20h à Auditorium de Radio France
Orchestre Philharmonique de Radio France
Mikko Franck, direction
Khatia Buniatishvili, piano
CLAUDE DEBUSSY, SERGE RACHMANINOV, JEAN SIBELIUS
http://www.maisondelaradio.fr/

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C’est par une œuvre étrange, méconnue d’un tout jeune compositeur seulement âgé de dix-huit ans que débutait ce concert donné le 1er mars 2018 à l’Auditorium de Radio France. Ce jeune homme n’est autre que Claude Debussy et cette Symphonie n’est au départ qu’une modeste œuvre pour piano à quatre mains et la version orchestrale entendue ce soir est en fait due à Colin Matthews qui de 2008 à 2009 en réalise l’orchestration. Bien entendu, cette Symphonie surprendra l’auditeur d’aujourd’hui qui vainement tentera au cours de cette audition de pressentir dans cette œuvre de futurs embryons de partitions qui peu à peu émergeront dans le parcours musical de Debussy. Dans cette Symphonie c’est plutôt l’influence de compositeurs tels que Wagner et quelques compositeurs français qui s’imposent à Debussy et ces éléments sont parfaitement présents dans cette partition de jeunesse du futur compositeur de Pelléas et Mélisande qui ici n’en est encore qu’à ses débuts…

L'Orchestre Philharmonique de Radio France présentait ensuite au public de l’Auditorium un Concerto pour piano célèbre : le Concerto pour piano No 2 de Rachmaninov. Une musique utilisée maintes fois dans de nombreux films et que David Lean en l’intégrant à son film tourné en 1945 « Brief Encounter » immortalisa en quelque sorte. Rachmaninov dans ce Concerto pour piano No2 se montre comme un successeur potentiel de Tchaïkovski, donnant au soliste un rôle prépondérant tout en laissant à un orchestre puissant toute la possibilité de s’exprimer pleinement. Ce Concerto No2 de Rachmaninov, composé de trois mouvements, se termine par un Allegro scherzando d’une belle intensité où les cuivres et les percussions entretiennent avec le piano d’étonnants dialogues.

En dernière partie de ce concert, Jean Sibelius imposait sa haute stature avec une œuvre emblématique de sa production symphonique : sa Symphonie No3 dont la composition s’étendra de 1904 à 1907. C’est Sibelius lui-même qui en assurera la première exécution en 1907. La Symphonie No3 débute par un Allegro moderato qui peu à peu impose un rythme de marche donnant à ce mouvement une présence obsédante, presque frénétique. Le deuxième mouvement un Andante déploie une construction basée sur un thème à la mélancolie inquiétante qui va subir d’incroyables variations sans pour autant s’éclipser. Le troisième mouvement va reprendre peu à peu les rythmes de marches qui propulsaient le premier mouvement et va se conclure d’une manière presque abrupte.

Mikko Franck qui officiait ce soir là à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France rendait hommage à la Symphonie de Debussy, entamant avec la pianiste Khatia Buniatishvili un équilibre parfait dans le Concerto pour piano de Rachmaninov. La soliste accordait au public enthousiaste de l’Auditorium un superbe bis consacré à « Clair de lune » de Claude Debussy. L’interprétation de la Symphonie No3 de Sibelius par Mikko Franck subjuguant les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, relevait du miracle tant la conception poétique d’une intensité brûlante du chef  rendait hommage aux grands espaces finlandais enfin révélés dans leur totale intégrité magique.

Michel Jakubowicz

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