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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Récital : Sonia Wieder-Atherton & Alexander Paley à la Salle Gaveau le 15 février 2018

Sonia Wieder Atherton Alexander Paley

Le jeudi 15 février 2018, 20H30, à la Salle Gaveau
Sonia Wieder-Atherton, violoncelle
Alexander Paley, piano
BACH, SCHUBERT, BRAHMS

LA SUITE APRÈS LA PUB

http://www.philippemaillardproductions.fr/
http://www.sallegaveau.com/

La deuxième Sonate pour violoncelle et piano op.99 de Brahms par laquelle débutait ce concert fait partie d’une période faste pour le compositeur. En effet cette période d’intense création comprend non seulement cette Sonate pour violoncelle No2 mais également sa Sonate pour violon et piano No2 op.100 et sa quatrième Symphonie en mi mineur op.98. Dotée de quatre mouvements, cette Sonate débute par un Allegro vivace plutôt animé, aux ramifications complexes, cédant la place à un Adagio affetuoso aux accents lyriques laissant deviner que Brahms s’est ici inspiré d’un lied. Avec l’Allegro passionato Brahms laisse éclater une sorte de sauvagerie indisciplinée, presque brutale. Ces éléments violents, tumultueux, disparaissent totalement dans le dernier mouvement, un Allegro s’appuyant sur un thème qui va peut-être chercher sa source dans une origine populaire.

La seconde œuvre qui figurait au programme était la Sonate pour clavecin et viole de gambe No1 en sol majeur BWV 1027 de Johann Sebastian Bach. Bien entendu la version donnée par Sonia Wieder-Atherton (violoncelle) et Alexander Paley (piano) était une transcription de la Sonate pour viole de gambe et clavecin du grand Cantor de Leipzig. Cette Sonate débutait par un Adagio conséquent dans lequel Bach développe toute sa science musicale sans pour autant céder à une quelconque monotonie, s’ingéniant au contraire à varier à l’infini ses idées musicales. Même sens de l’invention dans le deuxième mouvement, un Allegro, qui laisse ensuite un Andante d’une très grande richesse harmonique le remplacer. L’œuvre se termine par un Allegro moderato dans lequel triomphe une forme musicale où Bach règne en maître : la Fugue !

Avec Schubert, ce concert s’achevait sur une note romantique puisque la Sonate « Arpeggione » voit sa composition achevée en novembre 1824. On cherchera en vain dans son premier mouvement (un Allegro moderato) toute manifestation de désespoir latent que l’on peut détecter rapidement dans le premier mouvement de son Quatuor à cordes No14 « La jeune fille et la mort ». Schubert dans ce début de Sonate se contente, si l’on peut dire, d’alterner mélancolie et joie de vivre. Par contre, l’Adagio qui suit cet Allegro, laisse poindre ça et là quelque velléité de retour à une sorte de tristesse voilée. Le dernier mouvement indiqué Allegretto, abandonne tout aspect sombre, laissant s’exprimer un Schubert se livrant tout entier à une joie enivrante.

C’était à la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton de traduire, munie de son violoncelle, les émotions contenues dans ce programme plutôt ambitieux. Elle exprimait à merveille avec son archet incisif, presque rugueux, la force vitale des Sonates de Brahms et de Schubert, rendant à Bach sa paix intérieure enfin révélée, accompagnée avec rigueur et chaleur par le piano énergique et passionné d’Alexander Paley.

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Michel Jakubowicz



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