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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : le pianiste Roger Muraro au Festival Présences 2018

R.MuraroA.Laveau

Festival Présences, « Concert des garrigues »,  le 7 février 2018 20H, au Studio 104 de Radio France

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Henri Dutilleux, 3 Préludes pour piano
Thierry Escaich, Etudes impressionnistes pour piano
Claude Debussy, Préludes pour piano, extraits
François Meïmoun, La Danse, selon Matisse pour piano
Olivier Messiaen, Prélude pour piano No1 « La Colombe »
Fauvettes de l’Hérault-Concert des garrigues (création française)

ROGER MURARO, piano

http://www.maisondelaradio.fr/

Dans ces trois Préludes d’Henri Dutilleux dont la composition date de 1973, 1977 et 1988 et qui débutait ce récital de piano, l’auteur de la Symphonie No2 « Le Double » et des Métaboles, explore un univers sonore raffiné, mystérieux évoluant entre ombre et lumière.

Thierry Escaich à qui était consacré ce Festival Présences, figurait dans ce concert de Roger Muraro avec Trois études impressionnistes composées entre 2010 et 2012. La première étude Intermezzo (en hommage à Claude Debussy), tout en explorant son propre chemin, s’inspire de deux Préludes célèbres de Debussy (Bruyères et General Lavine-Eccentric). La seconde étude remonte davantage dans le temps en revenant jusqu’au grégorien, tout en affirmant sa modernité implacable et novatrice. Enfin, la troisième étude, qui est un hommage à Henri Dutilleux, explore d’étonnants espaces musicaux, voués à une incessante métamorphose.

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Claude Debussy figurait également dans ce concert donné par Roger Muraro avec deux Préludes célèbres : Bruyères et General Lavine-Eccentric. Tout comme dans ses œuvres orchestrales (La Mer, Les Images pour orchestre) Debussy, dans ces deux Préludes, utilise une palette sonore aux couleurs inouïes, imprévisibles et diaprées, révélant un univers sonore fluctuant, chargé de mystère.

Un très jeune compositeur, François Meïmoun, faisait son apparition dans ce concert avec une pièce pour piano « La Danse, selon Matisse » s’inspirant directement du fameux tableau de ce maître. La pièce pour piano de ce jeune compositeur regorge d’énergie pure, presque fracassante, poursuivant de manière haletante sa course vers une conclusion presque abrupte.

Le dernier compositeur figurant dans ce programme  n’était autre qu’Olivier Messiaen, dont le Prélude No1 « La Colombe » allait en quelque sorte servir d’ouverture à une autre œuvre du maître donnée en création française : Fauvettes de l’Hérault-Concert des garrigues. Cette dernière œuvre de Messiaen, composée de 1958 à 1963 et en création française, résulte d’un énorme travail de reconstitution effectué par Roger Muraro qui au terme de deux ans et demi a réussi un fabuleux exploit, celui de terminer une partition incomplète de Messiaen. Le résultat final était proposé aux auditeurs du concert donné ce soir-là au Studio 104 de la Maison de la Radio. L’œuvre repose sur d’extraordinaires chants d’oiseaux saisis sur le vif par le compositeur et proposés dans une stylisation parfaite. Originellement pensée comme œuvre concertante pour piano et orchestre, la version proposée par Roger Muraro subjugue par son chatoiement infini, rutilant, se déroulant dans un espace magique.

Le pianiste Roger Muraro qui officiait au piano durant cette soirée mémorable, triomphait bien sûr dans Messiaen dont il est un des interprètes émérites mais s’imposait également dans Debussy, Dutilleux, Escaich et Meïmoun.

Michel Jakubowicz

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Roger Muraro

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