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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert de l'Orchestre de chambre de Paris dirigé par Thomas Dausgaard, avec le violoncelliste Jian Wang, le 19 janvier 2018

Dausgaarg Vang

Théâtre des Champs-Elysées
Orchestre de chambre de Paris
Thomas Dausgaard, direction
Jian Wang, violoncelle

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CHOSTAKOVITCH : Concerto pour violoncelle No1
BRUCKNER : Symphonie No2 en ut mineur (version de 1877)

www.orchestredechambredeparis.com
www.theatrechampselysees.fr

Le chef danois Thomas Dausgaard inscrivait au programme de ce concert donné avec l’Orchestre de chambre de Paris les noms de deux compositeurs diamétralement opposés : Chostakovitch et Bruckner.

La première partie de ce concert permettait d’entendre le Concerto pour violoncelle No1op.107 de Chostakovitch. C’est Evgeny Mravinsky qui en assurera la première exécution à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Léningrad, la partie soliste étant assurée par Mstislav Rostropovitch, violoncelle. Bien que nettement moins ironique et cinglant que son Concerto pour piano, trompette et cordes No1 op.35 datant de 1933,Chostakovitch y affiche pourtant un ton persiffleur et sarcastique, n’hésitant pas à un recours fréquent à la citation de ses propres œuvres (Symphonies No10 et 11 dans le 2e mouvement) Ce deuxième mouvement contient une terrifiante cadence qui va se conclure par un enchaînement avec un troisième mouvement explosif où le compositeur égratigne Staline en personne en faisant musicalement allusion à un air qu’affectionne particulièrement le maître de l’U.R.S.S !En seconde partie le chef danois, Thomas Dausgaard faisait appel à un Orchestre de chambre de Paris largement renforcé côté cuivres puisque les trombones, les trompettes faisaient leur apparition, nécessités pour l’exécution de la Symphonie No2 de Bruckner. Bien que terminée en 1872 et donnée en première exécution à Vienne en 1873 avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne par le compositeur en personne, l’œuvre comportera plusieurs versions dont la dernière sera datée de 1891 ! La version choisie par Thomas Dausgaard date de 1877 et débute par un vaste Moderato où Bruckner déjà très téméraire fait s’affronter d’incroyables blocs cuivrés à d’angéliques réponses confiées aux cordes et aux bois. L’Andante qui succède à ce Moderato mouvementé nous rappelle que Bruckner est également un puissant organiste, transformant son orchestre en un orgue gigantesque aux registres infinis…Le Scherzo qui suit cet Andante majestueux est d’une sauvagerie incroyable qui va heureusement céder la place à une mélodie charmeuse confiée aux cordes. La Symphonie No2 va se conclure par un Finale d’une rare âpreté où Bruckner accumule de manière convulsive, de terribles assauts cuivrés anticipant déjà ses futures Symphonies.
C’était au jeune violoncelliste chinois, Jian Wang d’interpréter le Concerto pour violoncelle et orchestre No1 de Chostakovitch. Il s’acquitta de cette tâche avec un sens aigu de la virtuosité, secondé par une indiscutable musicalité, soutenu avec une précision diabolique par Thomas Dausgaard dirigeant avec autorité et finesse l’Orchestre de chambre de Paris. La Symphonie No2 de Bruckner retrouvait sous la direction du chef danois toujours à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris, toute sa puissance, tout son éclat, laissant deviner l’émergence future des chefs-d’œuvre à venir (Symphonies No4, No5, No7, No8, No9).

Texte de Michel Jakubowicz

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