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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : "les Saisons" de Haydn à La Philharmonie de Paris

Douglas Boyd

le Samedi 16 décembre 2017, 19H30 à la Grande Salle Pierre Boulez-Philharmonie
JOSEPH HAYDN, Les Saisons, oratorio, en quatre parties, Hob.XXI.3
Orchestre de chambre de Paris, Accentus
Douglas Boyd, direction
Toby Spence, ténor
Daniel Schmutzhard, baryton
Frank Markowitsch, chef de chœur
Bis participatifs
Komm, holder Lenz- extrait du Printemps
Hört das laute Getön- extrait de L’Automne

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http://www.orchestredechambredeparis.com/
https://philharmoniedeparis.fr

C’est à nouveau sur un livret du baron Gottfried van Swieten que Joseph Haydn compose son second oratorio après le vif succès obtenu auprès du public avec son oratorio précédent « La Création » (1798).

Datant de 1801, son oratorio « Les Saisons » exige de considérables moyens vocaux et orchestraux puisqu’il fait appel à trois solistes vocaux, un Chœur et un orchestre pléthorique semblable à celui de ses dernières Symphonies. Joseph Haydn n’hésite d’ailleurs guère à réutiliser le mouvement lent de sa Symphonie No94 « La Surprise » dans le Printemps qui constitue la première partie de son oratorio alors que L’Eté avec sa chaleur accablante lui permettra de composer un orage terrifiant, déchaînant tonnerre et éclairs !

Heureusement l’Automne lui succède avec son cortège de joyeuses libations, ponctuées de vigoureux appels de cors symbolisant une chasse traquant sans répit un gibier apeuré, tentant désespérément de fuir !

La dernière partie de l’oratorio, l’Hiver se présente sous un aspect presque funèbre, le froid a peu à peu étendu son empire, condamnant le voyageur égaré dans la forêt à trouver à tout prix sous peine de mort , un refuge quelconque !Il semble que la providence veille sur ce voyageur perdu au sein d’une sombre forêt, puisque soudainement surgit de la nuit une lueur bienveillante  lui indiquant la voie du salut, lui permettant ainsi in-extremis d’échapper au trépas.

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L’oratorio s’achève sur une ambiance fortement teintée de religiosité, célébrant à l’évidence le principe d’une intervention divine. S’inspirant largement de The Seasons de l’écrivain écossais James Thomson (1700-1748) l’oratorio « Les Saisons » n’obtiendra pas l’accueil triomphal de son précédent oratorio « La Création ». Pourtant, Joseph Haydn y a mis tout son génie, utilisant avec beaucoup de puissance et d’inventivité l’orchestre des Symphonies londoniennes (Nos 93 à 104) donnant aux trois solistes et au chœur une place considérable.

Le public de la Philharmonie réservait à l’Orchestre de chambre de Paris, aux solistes et au Chœur Accentus un accueil chaleureux marquant ainsi son adhésion à une exécution magistrale de l’oratorio « Les Saisons » de Haydn. Un succès manifestement obtenu par la direction constamment inspirée et dynamique de Douglas Boyd soulevant avec enthousiasme les forces réunies de l’orchestre de chambre de Paris, des solistes et du Chœur Accentus ! Pour conclure ce concert de Noël, un bis participatif minutieusement préparé associait l’Orchestre de chambre de Paris, les membres du Chœur Accentus et du public bénévole  dans des extraits de l’Oratorio de Haydn.

Michel Jakubowicz



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