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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert de Jean-Marc Luisada à la salle Gaveau

Luisada

Jeudi 14 décembre 2017, 20H 30, Salle Gaveau
Philippe Maillard Productions présente
www.philippemaillardproductions.fr
www.sallegaveau.com

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Jean-Marc Luisada, piano
Beethoven, Haydn,Chopin

C’est avec la Sonate en sol majeur Hob.XVI :6 de Joseph Haydn que Jean-Marc Luisada décidait d’entamer son récital donné Salle Gaveau. Composée vers 1760, elle est dotée de quatre mouvements, dont le dernier possède sans conteste un caractère énergique, véhiculant une humeur chargée d’optimisme. La seconde œuvre de Joseph Haydn que Jean-Marc Luisada mettait à son programme s’intitulait Variations en fa mineur Hob XVII :6, composée une trentaine d’années plus tard en 1793. Une période faste pour le compositeur autrichien puisqu’il inscrit à son catalogue les Quatuors op.71 et op.74. L’œuvre surprend par les couleurs sombres auxquelles fait appel Joseph Haydn qui utilise le mode mineur, soulignant ainsi le caractère agité, évoquant parfois un rappel de la période « Sturm und Drang » du compositeur.

Jean-Marc Luisada pour clore la première partie de son récital, mettait à son programme la Sonate No28 Op.101de Ludwig van Beethoven, une Sonate qui fait partie de sa dernière manière et qui précède l’immense Sonate No29 « Hammerklavier ». D’une écriture complexe, dénuée de toute facilité, elle permet à Beethoven d’introduire un élément rarement utilisé par le Maître de Bonn : la Fugue, qu’il réutilisera dans une de ses toutes dernières Sonates. A cette époque, Beethoven s’adonne à un genre musical assez particulier puisqu’il arrange avec accompagnement instrumental 25 mélodies écossaises.

Jean-Marc Luisada terminait son concert par trois œuvres importantes de Frédéric Chopin : la Fantaisie en fa mineur op.49, la Barcarolle op.60 et la Polonaise-Fantaisie op.61. La Fantaisie op.49 est d’une veine plutôt conquérante, où s’affirme un Chopin volontiers à l’écoute de chants d’origine patriotique, alors que la Barcarolle op.60 et la Polonaise-Fantaisie op.61 datant de la dernière période du compositeur accusent un penchant certain vers la modernité, annonçant déjà la musique pour piano de l’avenir (Scriabine, Medtner).

Tout cet ambitieux programme était interprété à la perfection par Jean-Marc Luisada, qui à l’instar d’un Sviatoslav Richter, jouait toutes ces œuvres avec leur partition, respectant ainsi scrupuleusement chaque note écrite par le compositeur. Enorme succès remporté haut la main par Jean-Marc Luisada qui offrait au public fort nombreux de la Salle Gaveau, pas moins de quatre bis. Parmi ceux-ci figurait en bonne place le Scherzo No2 de Chopin ainsi qu’un magistral Prélude de Claude Debussy : « La Cathédrale engloutie » révélant un aspect moins connu de la maîtrise pianistique impressionnante de Jean-Marc Luisada !

Michel Jakubowicz

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