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  • Jean-Pierre Robert
  • Musique

CD : Variations Goldberg de JS. Bach

Bach Variations Goldberg

Jean Muller, piano
1CD hänssler classic : HC17059 (Distribution : Distrat Musique)
Durée du CD : 49'20
Note technique : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue (5/5)

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Le pianiste luxembourgeois Jean Muller, issu d'une famille de musiciens et lauréat de nombreux prix internationaux, possède un vaste répertoire : de Chopin à Ligeti, de Brahms à Prokofiev. Pour son nouveau disque, il s'attaque à un des monuments de la littérature pour le clavier que sont les Variations Goldberg BWV 988. Depuis longtemps et un certain Glenn Gould, les pianistes se sont emparés de cette œuvre de JS. Bach intitulée « Aria avec différentes variations pour clavecin à deux claviers », quatrième et dernière partie du Clavier-Übung. Selon Muller, le piano moderne est tout aussi idoine que le clavecin, si ce n'est la difficulté causée par le passage des mains, plus malaisé à réaliser sans l'aide de deux claviers.

On sait que l'œuvre est constituée de 32 morceaux : une Aria en forme de sarabande, qui est déclinée en 30 variations, et enfin un da capo ou répétition de celle-ci. Chacun correspondant à une des 32 mesures de l'aria. Dans les variations Bach utilise les formes les plus variées : canons, fugues, gigues, chorals et même ouverture à la française. Elles sont réparties en trois ensembles de 10 ou en dix groupes de trois, dans une savante construction qui montre la formidable technique du Cantor et sa phénoménale fantaisie : à une structure extrêmement complexe, presque mathématique, répond un univers sonore d'une beauté directement séduisante. L'interprétation de Jean Muller se distingue par son approche directe mais sans sécheresse et son souci de l'articulation qui pour puissante qu'elle soit, évite toute rigidité. Tout le contraire d'un quelconque exercice monolithique. Elle se reflète encore dans la complexité du contrepoint qui caractérise ces morceaux si divers, tour à tour vigoureux, bondissants, gracieux, gais, brillants, lumineux et souvent émouvants. Et pareillement dans la recherche des nuances, en particulier les différences de dynamique qu'imposent les diverses figures. Surtout on apprécie une vraie cohérence dans la construction de l'œuvre.

Le Steinway D, saisi très proche, est restitué avec clarté et profondeur. On a là une  bonne image de studio, loin d'une prise de son visant à recréer artificiellement l'atmosphère du concert.

Texte de Jean-Pierre Robert 

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