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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert de Murray Perahia le 22 juin à la Philharmonie de Paris

Murray Perahia 2

Murray Perahia : piano
Bach, Schubert, Mozart, Beethoven

LA SUITE APRÈS LA PUB

Philharmonie de Paris, le 22 juin 2017
www.piano4etoiles.fr, philharmoniedeparis.fr

C’est d’abord avec la Suite française No 6 en mi majeur BWV 817 de Johann Sebastian Bach que Murray Perahia décidait de débuter son concert à la Philharmonie I de Paris.

Cette Suite française No6 BWV 817de Johann Sebastian Bach succède aux Suites anglaises BWV 806 à 811 composées quelques années auparavant. Bien entendu elles sont bâties sur le schéma du goût français intégrant dans leur structure des éléments typiquement français que l’on va retrouver également dans les 4 Suites pour orchestre BWV 1066 à 1069.Après cette incursion dans l’univers baroque, Murray Perahia s’aventurait sur les terres tourmentées du romantisme naissant avec les Impromptus op.142 de Franz Schubert. Bizarrement, ces Impromptus op.142 peuvent faire penser à une Sonate dont Schubert aurait en cours de route de sa composition, abandonné le projet et préféré la transformer en plusieurs pièces autonomes. L’Impromptu No1 en fa mineur après une introduction plutôt fiévreuse nous met en présence d’un thème déchirant, très révélateur des angoisses du compositeur. Après ce détour dans l’univers changeant et nimbé d’étrangeté de Franz  Schubert, Murray Perahia effectue un voyage dans le domaine « classique » avec le Rondo K.511 de Wolfgang Amadeus Mozart. C’est pour Mozart une période particulièrement féconde puisqu’il compose également son Quintette à cordes No3 K.515 et son Trio pour piano K.502.Ce Rondo K.511 de Mozart permet à l’imagination de Mozart de vagabonder dans de multiples dimensions y accumulant les inventions de toutes sortes …C’est avec l’ultime Sonate de Ludwig van Beethoven, la Sonate pour piano No 32 que Murray Perahia mettait un point final à ce concert qui explorait les multiples strates du répertoire pianistique. Cette dernière Sonate de Beethoven composée en 1822 est en fait le dernier volet d’un triptyque de trois Sonates pour piano commençant avec la Sonate No30 datant de 1820, suivi du deuxième volet de ce triptyque : la Sonate No31 datant de 1821.Dans cette dernière Sonate No32 de Beethoven, le compositeur y affirme une puissance inégalée, conquérante, donnant à cette forme qu’il a portée à son apogée une dimension extraordinaire.
Reconnu mondialement comme l’un des plus grands interprètes de l’œuvre de Johann Sebastian Bach, Murray Perahia livrait au public de la Philharmonie I une vision particulièrement éloquente de la Suite française No6 en mi majeur BWV 817 du grand cantor de Leipzig. Son jeu d’une souplesse étonnante détaillait avec grâce chaque section de cette Suite imprégnée de style français (Gavotte, Menuet, Bourrée, Gigue, Sarabande, Courante…). Les Quatre Impromptus de Schubert étaient abordés avec  fougue, soulignant avec force l’aspect romantique et tourmenté de cette composition datant de 1827, où le compositeur semble entretenir avec la mort de ténébreux rapports…Avec le Rondo en la mineur KV 511 de Mozart, Murray Perahia en révélait le langage novateur anticipant déjà Beethoven…Murray Perahia, face à l’immense chef-d’œuvre de Beethoven(la Sonate No32) savait révéler la rudesse presque volcanique du premier mouvement, soulignant l’aspect presque hypnotique, angoissant, du second mouvement dont la sixième variation semblait se figer dans le silence et l’infini…Un récital mémorable offert par un des plus grands pianistes de sa génération au sommet de son art !

Texte de Michel Jakubowicz

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