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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 8 mars 2017 : Mendelssohn dirigé par Douglas Boyd avec David Fray au piano

David Fray et Douglas Boyd

Orchestre de chambre de Paris
Douglas Boyd, direction
David Fray, piano

LA SUITE APRÈS LA PUB

au Théâtre des Champs-Elysées, mercredi 8 mars 2017, 20H

Mendelssohn : La Belle Mélusine, ouverture en fa majeur ; Concerto pour piano No1 en sol mineur ; Capriccio brillant ; Symphonie No1 en ut mineur

www.orchestredechambredeparis.com

Mendelssohn, dès l’âge de dix-sept-ans avait déjà prouvé son attachement au monde de la magie et de l’enchantement en composant son Ouverture du Songe d’une Nuit d’été. En 1833, Mendelssohn renoue à nouveau avec le monde des fées en composant l’ouverture La Belle Mélusine. Wagner, Schumann, Rossini restent frappés d’émerveillement en découvrant cette ouverture de Mendelssohn qui d’une certaine façon s’avère un peu comme l’héritier de Weber qui avec son opéra Der Freischütz avait ouvert la voie dans le domaine du royaume des fées et du fantastique.

Le prodigieux métier d’orchestrateur de Mendelssohn apparaît ici dans sa plénitude. Mendelssohn apparemment insatisfait de sa première version datant de 1833, révisera cette ouverture de La Belle Mélusine en 1835.En seconde partie le Concerto pour piano No1 de Mendelssohn s’affichait tout naturellement dans ce programme entièrement dédié à ce compositeur. Il tenait lui-même la partie de piano lors de la création de l’œuvre le 17 octobre 1831 à Munich. Ce Concerto pour piano No1 de Mendelssohn est construit en trois mouvements et met en valeur les caractéristiques propres au style de Mendelssohn associant écriture virtuose pour le piano et orchestration fluide et légère. On peut établir quelques convergences avec ce Concerto pour piano No1 de Mendelssohn et celui que composera près de quarante ans plus tard un certain compositeur français : Camille Saint-Saëns. En effet, ce dernier, rendant ainsi hommage à Mendelssohn composera son deuxième Concerto pour piano dans la même tonalité (sol mineur) que celui de Mendelssohn. Très rarement exécuté au concert le Capriccio brillant de Mendelssohn constitue une sorte de prolongement du Concerto pour piano No1 du compositeur par son écriture virtuose maintenant entre l’orchestre et le soliste d’étonnants dialogues enivrants proches de l’esprit de la danse. Ultime œuvre de Mendelssohn concluant ce concert : sa Symphonie No1en ut mineur, op.11.Après ses douze Symphonies pour cordes composées entre 1821 et 1823, Mendelssohn, après ces « exercices » orchestraux décide de s’atteler à un projet nettement plus ambitieux. C’est ainsi qu’il va composer sa première grande Symphonie alors qu’il n’est encore âgé que de quinze ans ! L’œuvre composée en 1825 sera dirigée par le compositeur lui-même en 1827 à Leipzig. Dotée de quatre mouvements, l’œuvre singulièrement, fait parfois penser à Schubert dans l’Andante alors que le finale avec son écriture fuguée serait peut-être un hommage à Johann Sebastian Bach. C’était au talentueux pianiste David Fray d’assumer ce soir la partie de soliste de ce concert. Son jeu à la fois souple, incisif et aérien rendait amplement justice à la légèreté virevoltante des deux œuvres concertantes de Mendelssohn. Quant à la direction de Douglas Boyd à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris elle savait mettre en valeur la transparence et la vivacité prodigieuse de l’orchestration de Mendelssohn. Douglas Boyd et l’Orchestre de chambre de Paris réservaient au public du Théâtre des Champs-Elysées une dernière surprise : le Scherzo du Songe d’une Nuit d’été de Mendelssohn en guise de bis !

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Texte de Michel Jakubowicz



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Orchestre de Chambre de Paris, Mendelssohn

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