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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 11 novembre 2016 avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France

mikko franck philarmonique

Mikko Franck a dirigé la Symphonie No2 de Jean Sibelius et la Symphonie N°6 « Pathétique » de Piotr Ilitch Tchaïkovski à l’Auditorium de Radio France.
Ce sont deux Symphonies majeures du répertoire symphonique de la fin du XIXe siècle et du tout début du XXe siècle, que Mikko Franck et l’Orchestre Philharmonique de Radio France proposaient au public de l’Auditorium de Radio France durant cette soirée du 11 novembre 2016.

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C’est sous le ciel de l’Italie que la Symphonie No2 de Sibelius voit le jour entre 1901 et 1902, lors d’un voyage que le compositeur finlandais effectue pendant cette période. L’œuvre sera effectivement créée le 8 mars 1902 à Helsinki. Œuvre de grandes dimensions, cette Symphonie No2 débute par un Allegretto presque chantant, visiblement marqué par une lumière méditerranéenne, mais bien vite le climat change et bientôt de lourds nuages sinistres font leur apparition, chargés de menaces et le mouvement se conclut d’une manière presque abrupte. Le deuxième mouvement, Tempo andante, affiche un caractère dramatique, diffusant une sorte d’accablement sinistre. Le bref vivacissimo qui fait office de Scherzo, ne rétablit guère le climat presque idyllique qui débutait l’Allegretto initial. Avec le Finale Allegro moderato qui termine la Symphonie No2, Sibelius choisit délibérément les perspectives infinies des paysages finlandais, concluant ainsi de façon grandiose et majestueuse une œuvre qui soudainement semble se transformer en un immense hymne à la gloire de la Finlande.

La deuxième œuvre inscrite au programme de ce concert n’était autre que l’ultime Symphonie N°6 de Tchaïkovski dite « Pathétique ». Tchaïkovski en dirigera lui-même la première exécution le 16 septembre 1893, disparaissant neuf jours plus tard. L’œuvre ne reçoit de la part du public de Saint-Pétersbourg qu’un accueil mitigé, alors que le chef d’orchestre Napravnik la dirigera un peu plus tard avec grand succès alors que malheureusement Tchaïkovski vient de disparaître tragiquement. Le premier mouvement de la Symphonie N°6, un Adagio-Allegro non troppo est d’une nature sombre, agitée. D’immenses vagues de fureur, d’inquiétude, de tumultes vont se succéder jusqu’à l’Allegro con grazia, une valse qui semble mettre un terme provisoirement aux noirs tourments exprimés dans le premier mouvement. Inexorablement le destin implacable se remet en marche dans le troisième mouvement, Allegro Molto vivace qui prend rapidement des allures de course à l’abîme. L’Adagio lamentoso qui termine cette symphonie ressemble à s’y méprendre à une terrifiante descente dans un sépulcre. Tout n’y est que déchirements et lamentations lugubres et les dernières palpitations des cordes graves font immanquablement songer aux ultimes battements d’un cœur s’arrêtant de battre.

Mikko Franck donne de la Symphonie N°2 de Sibelius une vision impressionnante, accentuant grâce à des tempos relativement modérés l’aspect immémorial,
héroïque et vertigineux du mouvement final. Quant à sa conception de la Symphonie N°6
de Tchaïkovski elle demeure de bout en bout d’une noirceur totale. Deux Symphonies superbement interprétées par un Orchestre Philharmonique de Radio France des grands jours, dirigé par un chef très inspiré.
Michel Jakubowicz

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