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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 8 novembre 2016 au Théâtre des Champs-Elysées : C.P.E Bach et Haydn

A Gastinel J Cohen

Orchestre de chambre de Paris
Jonathan Cohen, direction et clavecin
Anne Gastinel, violoncelle

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C.P.E Bach : Symphonie en sol majeur,Wq.180 H.655
Haydn : Concerto pour violoncelle en ré majeur
C.P.E Bach : Concerto pour violoncelle en la majeur
Haydn : Symphonie No47 en sol majeur

www.orchestredechambredeparis.com, www.theatrechampselysees.fr

La Symphonie en sol majeur, Wq.180 H.655 de Carl Philipp Emanuel Bach par laquelle s’ouvrait ce concert fait partie d’un ensemble de neuf Symphonies écrites à Berlin et voit sa composition achevée en 1758. Cette Symphonie débute par un Allegro di molto aux arêtes vives, vigoureux, dénué de toute anxiété. Il sera suivi d’un Largo, ambitieux, au caractère non dénué d’une certaine grandeur.

Carrément conquérant, l’Allegro assai qui met fin à cette Symphonie écrite dans la tonalité rayonnante de sol majeur, ménage de passionnants dialogues entre les deux cors et les cordes et donne à ce mouvement une énergie captivante. La deuxième œuvre inscrite à ce programme était consacrée au Concerto No2 pour violoncelle et orchestre de Haydn dont la composition date de 1783, succédant à son Concerto pour violoncelle No1 en ut majeur beaucoup moins célèbre. Ce Concerto pour violoncelle No2 en ré majeur débute par un Allegro moderato précédé d’une longue introduction purement orchestrale, ne laissant intervenir le violoncelle qu’après de longues minutes. Haydn réserve ensuite un rôle majeur à l’instrument soliste, imaginant sans cesse d’étonnants dialogues entre le violoncelle et l’orchestre. L’Adagio qui suit est par contre
d’une étonnante discrétion par rapport au premier mouvement et offre au soliste de multiples possibilités sur le plan de l’expression. Le Rondo qui met fin à ce Concerto pour violoncelle No2 de Haydn, tout en renouant avec le caractère quasiment symphonique du premier mouvement est d’un caractère réellement optimiste et joyeux et serait dit-on basé sur une mélodie anglaise, ce qui n’aurait rien d’étonnant lorsque l’on songe à ses 11 Canzonettes anglaises et ses multiples arrangements de chants écossais et anglais. C’était à nouveau à Carl
Philpp Emanuel Bach de figurer dans ce programme avec le Concerto pour violoncelle et orchestre en la majeur Wq.172 dont la composition se situe en 1753. Les deux mouvements extrêmes encadrent un Largo aux accents presque douloureux, d’une tension incroyable, qui heureusement va laisser place à un Allegro assai final d’une vivacité étonnante, semblant accumuler les surprises tant sur le plan du rythme que sur le plan de l’invention mélodique. C’est avec la curieuse Symphonie No47 de Haydn que prenait fin ce concert voué à deux compositeurs : Carl Philipp Emanuel Bach et Joseph Haydn. Cette Symphonie No47 « Le Palindrome » de Haydn date de 1772 se situant ainsi entre deux Symphonies célèbres : la Symphonie No45 « Les Adieux » et la Symphonie No48 « Marie-Thérèse ».Haydn fait appel à un rythme de marche pour l’Allegro qui ouvre cette Symphonie No47, donnant à ce mouvement une grandeur impressionnante obtenue grâce aussi à la présence des deux cors conférant à cet Allegro un caractère étrange et puissant. Le deuxième mouvement, Un poco adagio, permet à Haydn d’exprimer toute la complexité de son écriture orchestrale. Le Menuet est d’une complexité étonnante puisqu’il permet à Haydn d’y opérer d’invraisemblables renversements, obtenant ainsi un effet étrange de jeux de miroirs sonores inédits .Enfin le finale, un presto assai, est d’une époustouflante virtuosité orchestrale, multipliant les contrastes d’une façon déconcertante et ahurissante que seul Haydn semble capable de mener à bon terme. C’est à Anne Gastinel, violoncelle que revenait la lourde responsabilité d’interpréter les deux Concertos de Carl Philipp Emanuel Bach et Joseph Haydn.
Anne Gastinel, grâce à une sonorité chaude et vivante, assura aux deux œuvres une formidable vitalité, soutenue avec une précision et un engagement impressionnants par le chef anglais Jonathan Cohen, dirigeant de son clavecin les musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris très motivés. Jonathan Cohen offrit des deux Symphonies de la soirée (C.P.E Bach et Joseph Haydn) une vision d’une très grande intensité en accusant ainsi avec vigueur l’écriture contrastée et dynamique de ces deux chefs-d’œuvre. Une belle soirée rendant hommage à deux compositeurs essentiels.

Texte de Michel Jakubowicz

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