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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Double CD Bartok Concerto pour violon N°2 et Concerto pour Orchestre par Augustin Dumay (violon) et Kent Nagano (direction)

bartok dumay

Concerto pour violon No2,Sz.112 ; Concerto pour Orchestre, Sz.116
Augustin Dumay, violon ; Kent Nagano, direction ; Orchestre symphonique de Montréal ; Onyx
CD I :41’19’’ CD II :40’16’’
Notation : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue (5/5)
C’est avec le violoniste Zoltan Székely que sera créé ce Concerto pour violon No2 de Béla Bartok, l’Orchestre étant celui du Concertgebouw d’Amsterdam placé sous la direction de Willem Mengelberg le 23 mars 1939.

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Avec ce Concerto pour violon No2,composé à l’époque où il vient d’achever son ultime Quatuor à cordes No 6, Béla Bartok entre dans l’espace très fermé des grands Concertos pour violon du XXIe siècle qu’Alban Berg, Arnold Schoenberg, Serge Prokofiev, Erich Wolfgang Korngold et Igor Stravinski marqueront durablement. L’Allegro non troppo très développé qui débute ce Concerto frappe par son mélange détonant d’austérité et d’énergie, ménageant au soliste de multiples occasions de démontrer ses capacités de virtuosité.

Le second mouvement, Andante tranquillo, affiche une belle et limpide luminosité comme si Bartok tentait de faire reculer les menaces qui s’accumulent en Europe, annonçant de futures catastrophes. L’Allegro molto qui termine ce Concerto pour violon No2 débute par un étonnant duel entre le violon et l’orchestre qui tous deux se livrent à un étourdissant assaut de virtuosité.

Kent Nagano

C’est grâce à l’action conjuguée de Szigeti et du grand chef d’orchestre Fritz Reiner, auprès du célèbre chef d’orchestre Serge Koussevitzky, patron du Boston Symphony Orchestra que Bartok reçut la commande de son Concerto pour Orchestre. Bartok exilé aux Etats-Unis, déjà très malade en débuta la composition en 1943. C’est Serge Koussevitzky qui, à la tête du Boston Symphony Orchestra, en donna la première exécution le 1er décembre 1944. L’œuvre débute par une mystérieuse et oppressante Introduzione, suivie d’un Andante non troppo et d’un Allegro vivace qui nous font penser inévitablement à l’atmosphère menaçante du Château de Barbe-Bleue, l’unique opéra de Béla Bartok.

L’Allegro scherzando qui suit ce premier mouvement respire une relative bonne humeur par rapport aux noirceurs embusquées dans le premier mouvement. Changement de climat avec le troisième mouvement, un Andante non troppo semblant dépeindre une ambiance nocturne, entrecoupée d’épisodes violents. L’Allegretto suivant abandonne toute velléité menaçante, s’abandonnant même à une certaine forme de lyrisme.

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Dans son ultime partie Bartok y laisse même éclater un humour explosif et moqueur. Enfin ultime mouvement de ce Concerto pour orchestre, le Finale : Pesante-Presto. Il laisse exploser une joie délirante ne niant nullement ses sources venues du plus profond des campagnes hongroises. Augustin Dumay qui assume la partie soliste du Concerto pour violon No2 de Bartok, met toute sa sensibilité et sa virtuosité au service de cette œuvre complexe, admirablement soutenu par Kent Nagano dirigeant l’Orchestre Symphonique de Montréal. Quant à l’interprétation du Concerto pour orchestre de Bartok, le chef américain Kent Nagano, très inspiré, sait en révéler toute la richesse orchestrale avec un engagement à la hauteur d’un tel chef-d’œuvre , chargé de vitalité et d’espoir malgré les circonstances tragiques de l’époque.

Texte : Michel Jakubowicz
Photo : The Guardian



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