Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 26 mai : "Vu de Londres…" au Théâtre des Champs-Elysées

Sir Roger Norington-26mai2015

mardi 26 mai 2015, 20h, au Théâtre des Champs-Elysées

LA SUITE APRÈS LA PUB

Orchestre de chambre de Paris
Sir Roger Norrington, direction
Ian Bostridge, ténor

VAUGHAN WILLIAMS :  Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis
BRITTEN : Nocturne
PURCELL : Abdelazer ou la Revanche du Maure, suite
HAYDN : Symphonie No103 en mi bémol majeur, « Roulement de timbales »

www.orchestredechambredeparis.com

Cette soirée du mardi 26 mai 2015 au Théâtre des Champs-Elysées était résolument « British » puisque le programme affichait les noms de Purcell, Vaughan Williams et Britten. On pouvait même inclure sous cette appellation la dernière œuvre du programme, la Symphonie No103 de Haydn puisque celle-ci fait partie des fameuses Symphonies « Londoniennes » du grand compositeur autrichien.

C’est donc avec la Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis que débutait ce concert. Thomas Tallis (1505-1585) est l’auteur de nombreuses Messes et de nombreux Motets dont le célèbre Spem in Alium. Vaughan Williams en composant ses Variations sur un thème de Thomas Tallis s’inspire d’un de ses psaumes, faisant uniquement appel aux cordes pour exprimer toute la gravité contenue dans l’œuvre de Thomas Tallis. Avec le Nocturne de Benjamin Britten nous sommes placés en quelque sorte sous l’influence (revendiquée) de Mahler par le compositeur anglais. Une influence que l’on peut aisément reconnaître également dans la Sérénade pour ténor, cor et cordes. Ce Nocturne de Britten, qui fait également appel à un ténor solo dont la composition date de 1958 est construit sur les poèmes de huit poètes (Shakespeare, Keats, Shelley, Tennyson, Coleridge, Middleton, Wordsworth, Owen).Une œuvre  qui d’une certaine façon évoque l’atmosphère d’une nuit chargée de mystère vouée au rêve qui peut aussi s’orienter vers le cauchemar. C’est Peter Pears qui créera ce Nocturne de Britten à Leeds le 16 octobre 1958 avec le BBC Symphony Orchestra placé sous la direction du chef d’orchestre Rudolph Schwarz. C’est au plus grand compositeur anglais du XVIIe siècle, Henry Purcell que la troisième partie du concert rendait hommage. Il s’agit d’une œuvre assez brève écrite pour un orchestre à cordes et composé de six parties dont la dernière(un Rondeau) deviendra le thème principal varié à l’infini par Britten dans sa partition de 1946 A Young Person’s Guide to the Orchestra, destiné à initier le jeune public aux secrets de l’orchestre. 
Pour la dernière œuvre du concert Sir Roger Norrington nous offrait l’avant dernière Symphonie de Joseph Haydn la numéro 103 dite « Roulement de timbales ».Une Symphonie que Haydn composera lors de son deuxième voyage à Londres. Composée en 1795 elle sera créée à Londres le 2 mars 1795.L’effectif instrumental que Haydn utilise pour cette Symphonie No103 est assez considérable puisque il rassemble 2 cors, 2 trompettes, les bois sont renforcés par la présence de deux clarinettes, cordes et timbales. Seul élément archaïsant présent dans cet effectif orchestral : un clavecin qui assure ici une fonction de continuo au sein de l’orchestre .Haydn dans cette Symphonie No103 anticipe largement  l’orchestre beethovenien des premières symphonies du Maître de Bonn !Le premier mouvement de la Symphonie No103 de Haydn débute par un terrifiant fracas de timbales, qui sera suivi d’un Andante plutôt animé  cédant finalement la place à un très entraînant Menuet  nous permettant d’entendre dans son Trio quelques motifs confiés aux deux clarinettes. L’Allegro con spirito qui termine cette Symphonie stupéfie par son invention mélodique, nous persuadant que décidément l’imagination de Haydn est inépuisable ! Sir Roger Norrington cisèle ce programme « British » à la perfection, soulignant la gravité de Britten et l’humour et l’inventivité de Haydn, grâce à l’Orchestre de chambre de Paris en pleine forme. Quant à la prestation de Ian Bostridge dans le Nocturne de Britten elle peut être qualifiée de sublime, magnifiant les poèmes admirablement mis en musique par Britten.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Texte de Michel Jakubowicz



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ