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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Beethoven – Concertos pour piano 1 & 2 par Louis Schwizgebel

LOUIS SCHWIZGEBEL Beethoven

London Philharmonic Orchestra
direction: Thierry Fischer
Aparté (Distribution Harmonia Mundi)
durée du CD: 65’
notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

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Brillant pianiste mais très prudent, Ludwig van Beethoven ne se risquait à publier ses dernières compositions qu’après les avoir présentées devant plusieurs auditoires aussi bien aristocratiques que plus populaires.

C’est ainsi qu’ en 1801 le compositeur se décida à  publier ses deux premiers Concertos pour piano, le Premier(op.15) en mars et le deuxième(op. 19)  en décembre. Ce premier Concerto pour piano op.15 fait bien sûr partie de la Première manière de Beethoven  et est contemporain d’œuvres qui ont déjà assuré une belle notoriété au compositeur. Parmi ces œuvres on peut citer la Sonate No8 op.13 « Pathétique » pour piano, mais on pourrait également citer parmi de nombreuses autres œuvres sa Symphonie No1 op.21, ses premiers Quatuors à cordes ainsi que son Septuor pour cordes et vents op.20. Richement orchestré, le Premier Concerto pour piano op.15 débute par un vaste Allegro con brio au caractère volontaire, évoquant parfois le style martial du Concerto No21 de Mozart. Avec le deuxième mouvement indiqué Largo, Beethoven se fait plus intime, plus rêveur, installant un dialogue entre les bois et le piano qui là encore est assez proche de l’esprit mozartien. Mais la fougue extraordinaire du dernier mouvement qui est un Rondo (Allegro scherzando) vient rapidement mettre un terme à ces rapprochements avec Mozart. Dans ce finale, Beethoven révèle une certaine rudesse de ton, un style batailleur qui vont peu à peu devenir sa marque de fabrique. Avec le Concerto pour piano No2 op19, Beethoven fait également appel à un orchestre très fourni, accordant en particulier aux bois un rôle important. De dimension plus réduite que le Premier Concerto, ce Deuxième Concerto op.19 s’ouvre  également par un Allegro con brio très conquérant qui ménage de très beaux dialogues entre les cordes et le piano. Beethoven en guise de second mouvement opte pour un Adagio passionné et lyrique où le soliste partage avec l’orchestre d’intenses moments chargés d’émotion. C’est avec un Rondo bondissant  d’une virtuosité folle que Beethoven choisit de terminer son deuxième Concerto pour piano. Beethoven fait montre ici d’un optimisme extraordinaire, faisant caracoler l’orchestre et le piano dans une sorte de discours que rien ne saurait interrompre. Louis Schwizgebel dont on n’a pas oublié le premier CD consacré à Ravel, Holliger, Liszt et Schubert, nous propose une lecture plutôt séduisante de ces deux Concertos pour piano de Beethoven. Son interprétation est à la fois vigoureuse, poétique et toujours très inspirée, restituant avec beaucoup d’intensité l’aspect émotionnel des mouvements lents. Thierry Fischer qui dirige ici avec talent  le superbe London Philharmonic Orchestra a été profondément marqué  par deux chefs d’orchestre qui ont eu sur lui un impact décisif. Il s’agit de Claudio Abbado et de Nikolaus Harnoncourt. Il maintient avec les musiciens du London Philharmonic Orchestra et Louis Schwizgebel un climat sonore que l’on peut sans peine qualifier d’idéal.

Texte de Michel Jakubowicz

CD disponible sur Amazon

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